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Voilà de quoi donner du baume au c?ur du XV de France: les All Blacks sont dithyrambiques sur ces Bleus pâlichons, leur bête noire qu'ils retrouvent samedi à Cardiff en quart de finale de la Coupe du monde.
Langue de bois? Intox? Précautions sémantiques devant les médias français, présents en nombre, pour ne pas attiser l'orgueil des Bleus? Ou, plus simplement, prudence en souvenir du quart de finale de Coupe du monde 2007 perdu dans le même Millennium face au XV de France (18-20), qui leur a ensuite donné de fortes sueurs froides quatre ans plus tard en finale (victoire 8-7 de la Nouvelle-Zélande)?
Toujours est-il que les All Blacks, qui n'ont perdu que trois petits matches depuis leur titre de champion de monde en 2011, ont brossé un bien beau portrait de ces Bleus sèchement battus dimanche par l'Irlande (9-24). Un tableau bien éloigné des critiques de la presse et du public français, et même de Philippe Saint-André après le cuisant revers face au XV du Trèfle...
Ainsi, selon Jerome Kaino, les Français ont "très bien joué dimanche". "Les Irlandais étaient juste un peu meilleurs. Ils ont été très bons ballon en main, mais les Français se sont montrés très impressionnants en défense. Simplement, le dernier quart d'heure leur a échappé", a lancé le troisième ligne All Black.
Les Bleus aborderont même le rendez-vous de dimanche avec "une grande confiance en eux", d'après Ben Smith. "Ils ont joué un grand rugby. Je ne dirai même pas qu'ils sont vraiment outsiders" a osé l'arrière, pointant des "menaces à tous les postes".
- 'Se préparer au +french flair+ -
Kaino a lui ciblé une force française peu évidente lors de la défaite face aux Irlandais, et même depuis le début de la compétition: l'activité autour des regroupements, un secteur défaillant et abondamment travaillé depuis un mois par l'encadrement des Bleus, peu satisfait du rendement.
"Les Français sont très forts dans la zone de rucks, notamment grâce à leur troisième ligne. Ils vont mettre l'accent là-dessus", a-t-il ainsi estimé.
Ce seraient plutôt aux All Blacks de s'améliorer dans ce domaine essentiel, selon le troisième ligne: "Nous devons progresser autour des regroupements et sur les points de rencontre. Nous allons nous focaliser là-dessus."
Le N.8 Kieran Read, élu meilleur joueur du monde en 2013, a abondé. Et il a même dit redouter, en dehors d'un "pack lourd" et de "joueurs puissants", le fameux "french flair", lui aussi porté disparu depuis un certain moment. Et notamment face aux Irlandais contre lesquels les Bleus, de l'aveu même de Saint-André, ont été incapables d'enchaîner plus de deux ou trois temps de jeu.
"Ils vont nous proposer du combat devant, et mettre de la vitesse derrière. Il faut se préparer au +french flair+: derrière, ils ont des centres de classe mondiale. On s'attend à ce qu'ils montent d'un cran. Ils vont certainement tout donner, à nous de faire pareil", a développé Read, qui promet une "sacrée bataille".
Vu comme ça, effectivement, le combat paraît beaucoup plus équilibré...