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Les Springboks, éliminés par les All Blacks (20-18) en demi-finale de la Coupe du monde, peuvent compter sur de brillantes individualités pour postuler au titre en 2019. Voire au-delà.
Ils devront parallèlement lever les interrogations sur le futur de leur entraîneur Heyneke Meyer, et se lancer dans un jeu plus ambitieux.
. Quel parcours !
Les Sud-Africains ont eu un parcours singulier. Battus par le Japon (34-32) le 19 septembre, ils ont été "victimes" de la plus grande surprise de l'histoire en Coupe du monde. Avant d'échouer cinq semaines plus tard face aux All Blacks aux portes de la finale.
Entre temps, l'entraîneur Heyneke Meyer avait décidé de recentrer le jeu des Boks sur les fondamentaux "forcément brutaux": conquête et pilonnage. Cette méthode a notamment permis d'écraser les Samoa (46-6) et l'Ecosse (34-16) lors de la phase de poule. Mais elle a montré certaines limites en quart de finale face au Pays de Galles (23-19) et face aux All Blacks. Samedi, les Boks ont souvent été inefficients dans l'utilisation du ballon derrière un pack conquérant en mêlée fermée et sur les ballons portés.
Par ailleurs, les Sud-Africains ont déjà annoncé que le match pour la troisième place, vendredi au stade Olympique, ne constituerait pas un objectif prioritaire.
. Quels joueurs ?
Cette Coupe du monde a permis l'émergence d'une nouvelle génération. Le pilier droit Frans Malherbe (23 ans) s'est imposé. Lood De Jager (22 ans) a rejoint Eben Etzebeth (23 ans) au sein de l'attelage du futur en deuxième ligne. Le "milieu de terrain" (10-12-13) Pollard-De Allende-Kriel affiche 22 ans de moyenne d'âge.
Tous ces joueurs constituent les cadres des années à venir au sein des Boks, qui perdront à coup sûr le demi de mêlée Fourie Du Preez, le troisième ligne Schlak Burger et le deuxième ligne Victor Matfield (38 ans, 126 sélections). L'avenir du talonneur Bismarck Du Plessis, qui évoluera à Montpellier, est plus incertain. Comme celui de l'ailier Bryan Habana (32 ans), qui aura du mal à s'inscrire dans le projet jusqu'en 2019.
"On a une équipe bien en place, je pense que 80 % - 90% de l'équipe pourra être là lors de la prochaine Coupe du monde, a avancé Meyer. Je pense qu'il y a dans cette jeunesse le Carter de demain. Ils seront l'équipe à battre dans l'avenir".
. Quel entraîneur ?
En poste depuis janvier 2012, Heyneke Meyer, 48 ans, semble décidé à poursuivre sa mission à la tête des Boks. Samedi soir, après la défaite, il a eu du mal à taire ses envies. "Je suis là pour servir", a-t-il dit. Avant de lancer une piste sur les qualités du groupe actuel: "je pense que ce groupe fera quelque chose de grand".
Meyer devra cependant s'entendre avec sa Fédération (SARU), et peut-être ouvrir encore davantage les Springboks. Le gouvernement sud-africain répète inlassablement que les Boks, autrefois porte-drapeau du régime d'apartheid, doivent représenter la société sud-africaine dans sa diversité.
. Quel jeu ?
Après la claque reçue face au Japon, qui faisait suite à une défaite à domicile face à l'Argentine en juillet dans le Four Nations, Heyneke Meyer a décidé de revenir aux fondamentaux sud-africains.
La méthode a permis d'accéder aux demi-finales. Mais pas plus... Et pour viser un troisième titre, après ceux de 1995 et 2007, les Sud-Africains devront se (re)lancer vers davantage de mouvement. D'autant qu'ils possèdent des joueurs capables de porter un projet plus ambitieux, comme le trio Pollard-De Allende-Kriel, l'arrière Willie Le Roux ou l'ailier JP Pietersen.