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Après une éclipse de plus de quatre ans, le bourgeonnant XV du Chardon a l'occasion d'éclore définitivement contre les Samoa, samedi (15h30 françaises) en allant chercher sa qualification pour les quarts de finale du Mondial-2015.
A Newcastle, où 100.000 supporters écossais sont attendus en ville selon la presse britannique, l'Ecosse, au complet avec le retour de l'épatant Finn Russell à l'ouverture, peut enfin sortir du marasme.
En 2011, pour la première fois, l'Ecosse n'était pas sortie de la phase de poules d'une Coupe du monde. Cette contre-performance l'avait plongé dans une série interminable d'insuccès (61% de défaites jusqu'au Mondial), à peine relevée par une petite 3e place lors du Tournoi des six nations en 2013.
Mais depuis l'arrivée de Vern Cotter en juin 2014, les Ecossais se sont remis à jouer et le printemps frappe à la porte.
Avec un jeu séduisant, ils ont d'abord écrasé les Japonais (45-10), puis fait peu de cas des Américains (39-16), avant de lutter courageusement contre les Springboks (16-34). Résultat: un quart de finale leur tend les bras s'ils parviennent à battre des Samoans, qui, eux, n'ont plus rien à jouer après un Mondial raté.
"Nous apprécions cette situation", explique Vern Cotter. "Nous savons que cela va être dur. Les gars se préparent pour un match difficile. Nous devons réussir une bonne performance, meilleure que ce que nous avons fait pour l'instant. C'est un grand défi pour les joueurs."
Le technicien néo-zélandais, la mine sombre, se fait toutefois du soucis. Si le jeu écossais a été emballant lors des secondes périodes, il a souvent été catastrophique en début de match.
-'Problème de concentration'-
Contre le Japon, le XV du Chardon avait été débordé et n'avait dû son avance à la pause (12-7) qu'à la botte de son capitaine Greig Laidlaw. Lors de leur deuxième match, les Ecossais s'étaient fait marcher dessus en première période (6-13) avant de renverser la tendance. Idem contre les Springboks: une première moitié catastrophique (3-20) avant de se réveiller et d'accrocher sérieusement les doubles champions du monde.
Les statistiques s'en ressentent, malgré deux bonus offensifs, l'Ecosse est l'équipe qui a le plus plaqué (derrière la Géorgie, un match en plus).
"Nous devons jouer pendant 80 minutes", insiste Laidlaw. "C'est un problème de concentration, il n'y a pas de temps mort dans les matches. Il y a des moments où les Samoans auront le dessus, ce sera à nous de bien défendre. C'était le message toute la semaine."
"Nous voulons avoir la maîtrise du ballon dès le début du match", résume Cotter. Histoire de ne pas subir les percussions des solides hommes du Pacifique. D'autant plus que si l'Ecosse ne confisque pas le ballon, elle a bien peu de chance de le revoir: le XV du Chardon est l'équipe qui a le moins volé de ballons avec seulement 11 turn-overs en sa faveur.
Mais dans ce secteur, Cotter pourra compter sur les retours des flankers John Hardie (commotion) et Ryan Wilson au sein de son XV de départ.
"Nous voulons grandement nous améliorer dans les zones de contact", insiste le technicien néo-zélandais. "Le groupe est très déterminé à faire bien les choses et à se qualifier. Je crois que cela se verra sur le terrain."