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L'Angleterre a été humiliée après son élimination précoce de "sa" Coupe du monde, mais beaucoup de joueurs refusent de voir l'avenir en noir: il se pourrait même qu'il soit radieux.
Samedi soir contre l'Uruguay (60-3), les performances des Anthony Watson, Jack Nowell, Henry Slade ont éclairé un peu la grisaille... Le XV de la Rose a manqué son Mondial, mais le talent est là.
LES RAISONS D'ESPERER
. Des pépites en devenir: Suart Lancaster ou son successeur, pourra s'appuyer, après l'audit de la Fédération anglaise sur les pourquoi de l'échec, sur un groupe de jeunes joueurs, deux fois champions du monde des moins de 20 ans en 2013 et 2014.
Mako et Billy Vunipola, Joe Launchbury et Joe Marler devant; Owen Farrell, George Ford, Jonathan Joseph, Jonny May, Jack Nowell, Anthony Watson et Henry Slade derrière: tous ont 25 ans ou moins.
"Il y a énormément de talent et ils n'ont peur de personne", assurait le capitaine Chris Robshaw, après la victoire contre les "Teros".
"Il y a trop de talents et de potentiel dans cette équipe. Nous devons convertir cela en performance. Je suis convaincu que le rugby (anglais), en terme de talents, se trouve dans une excellente situation", confirme son coéquipier, le "vieux" James Haskell (30 ans).
. Le public est resté: les joueurs s'en sont émus et étonnés, mais le soutien du public est toujours là. Les Anglais ont ronchonné, mais ils continuent de pousser derrière leur équipe, comme l'a prouvé le Manchester City Stadium samedi soir, lors d'un match sans enjeu.
LES PROBLEMES
. Pas l'instinct du tueur: "Nous avons inscrit quatre essais contre les Fidji et personne n'a réussi à faire ça dans le tournoi. Nous avons marqué de très bons essais aussi contre les Gallois. Nous ne sommes pas loin...", soupirait Lancaster après la victoire de Manchester.
Mais dans les matches à enjeu, l'Angleterre a manqué de cran. Elle a été incapable de jouer correctement pendant 80 minutes...
. Un capitaine vacillant: aucun sang froid au moment de prendre les décisions. A l'image du choix de Chris Robshaw dans la courte défaite contre les Gallois. Le capitaine a préféré la pénaltouche, plutôt que de tenter les trois points et d'accrocher le match nul... Raté. Avec les deux points du nul, le XV de la Rose serait devant le XV du Poireau et en quarts de finale.
"Nous n'avons pas réussi à tuer le match", commentait Lancaster, avant d'ajouter que le problème se pose régulièrement depuis quatre ans.
Abasourdi par la défaite galloise (28-25), le leader Robshaw n'a pas su rameuter ses troupes et l'Angleterre a coulé contre l'Australie (33-13), montrant à la face du monde un mental friable.
Les grandes équipes ont des grands capitaines... La Nouvelle-Zélande a Richie McCaw, l'Afrique du Sud de 2007 avait Jon Smit, l'Angleterre de 2003 avait Martin Johnson.
. Un règlement à revoir? Le règlement de la Fédération anglaise qui empêche de sélectionner les joueurs évoluant à l'étranger.
Si l'Angleterre semble pouvoir se passer de l'arrière de Clermont Nick Abendanon, peut-elle se passer du gratteur de Toulon Steffon Armitage? La presse anglaise a réclamé sa sélection...
Lancaster a aussi essayé de redorer le blason du rugby anglais, en laissant de côté les "Bad Boys" Manu Tuilagi, Dylan Hartley ou Danny Cipriani. Mais, ces joueurs-là, auraient peut-être pu insuffler un esprit guerrier au groupe.
Des choix mal compris par la presse et le public britanniques.
L'audit commandé par la Fédération anglaise se penchera sur ses questions... Il devrait démontrer que tout n'est pas à jeter. Et permettre de répondre à une question: Stuart Lancaster doit-il rester en poste pour accompagner cette génération prometteuse jusqu'en 2019 ?