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Quatre années de doutes et de frustrations semblent toucher à leur fin pour le légendaire all black Dan Carter, recordman mondial de points marqués qui a surmonté plusieurs épreuves pour participer à la Coupe du monde.
Elu meilleur joueur du monde en 2005 et 2012, Carter (33 ans) est une pièce maîtresse du dispositif des champions du monde, qui visent un deuxième titre consécutif; ce qui serait une première.
Il a tous les atouts: capable d'attaquer la ligne adverse, d'ouvrir des intervalles pour ses partenaires, d'esquiver, de plaquer férocement, il est surtout un buteur hors-normes, auteur de 1516 points en 106 sélections, soit plus de 14 de moyenne par match.
Mais son corps est marqué, conséquence logique de 13 années au sommet. Et il a attrapé presque de justesse l'avion pour le Mondial.
Carter n'était plus que l'ombre de lui-même et avait même reçu un avertissement de l'entraîneur Steve Hansen: le temps était compté avant l'annonce du groupe qui irait défendre son trophée en Angleterre.
La Coupe du monde constitue justement un très mauvais souvenir pour Carter, éliminé prématurément (demi-finale en 2003, quart de finale en 2007) ou terrassé par une blessure à l'aine à l'entraînement en 2011, quelques heures après avoir été nommé capitaine pour la première fois pour un match de poules contre le Canada.
Plusieurs blessures suivirent, rendant ses apparitions épisodiques sous le maillot des All Blacks. Mais douze ans après son premier Mondial, il est là...
"J'étais extrêmement fier des gars lorsqu'ils ont gagné la Coupe du monde en 2011 mais sur un plan personnel, j'étais déçu de pas être là pendant la phase finale à cause d'une blessure", a-t-il déclaré à l'AFP jeudi en faisant la promotion d'un partenaire commercial du tournoi à Londres.
"Une fois de retour, je me suis fixé l'objectif d'être à la prochaine Coupe du monde, et m'y voici."
- Dernier Mondial -
"Il y a eu des moments, lors de ces quatre années, où je me demandais si je serais ici, mais mon corps va bien, c'est excitant d'être là et cela va être ma dernière Coupe du monde. J'ai juste pour ambition de faire ce que je peux pour aider cette équipe à être performante", a-t-il assuré.
En forme, Carter est un titulaire indiscutable au poste de demi d'ouverture, mais ses pépins physiques et la baisse de régime consécutive ont failli lui coûter sa place.
Quand Hansen a dû restreindre sa liste à 31 joueurs, Carter se savait mis en danger par Lima Sopoaga, qui s'est révélé en remportant le Super 15 avec les Otago Highlanders.
Après deux premières sorties moyennes lors du Four Nations, Carter a été mis sur le banc et vu son équipe battre l'Afrique du Sud à Johannesburg, avec Sopoaga très appliqué pour ses débuts en Black.
Carter n'avait plus qu'une rencontre pour (re)faire ses preuves et a démontré l'étendue de son talent lors de la démonstration (41-13) face à l'Australie le 15 août. Pour Hanser, "le Dan Carter d'avant", chef d'orchestre des lignes arrières, était de retour.
"Il y a beaucoup de concurrence au sein des All Blacks, y compris pour mon poste, donc réaliser une solide prestation comme celle-ci, lors de mon dernier match au pays, était vraiment agréable", a-t-il commenté.
Ce timing parfait lui offre une dernière chance de disputer une finale de Coupe du monde avant de finir sa carrière en France, au Racing 92. Car Carter ressasse toujours son absence finale en 2011.
"Évidemment, j'aurais préféré être là-bas (en finale) mais cela s'est passé ainsi, j'ai quand même eu la médaille des vainqueurs et me suis senti très fier", se souvient-il.
Pour devenir cette fois champion du monde à part entière, le chemin passe par une victoire dimanche à Wembley contre l'Argentine, premier adversaire des Néo-Zélandais.