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Réaction obligatoire: après leur cuisante défaite contre les Japonais, les Springboks sont dos au mur et doivent se rebeller samedi contre les Samoa (17h45 heures françaises) pour ne pas passer à côté de leur Coupe du monde.
Humiliée, bafouée, l'Afrique du Sud, double championne du monde (1995, 2007), va compter sur ses cadres, malgré huit changements, et son capitaine Jean De Villiers pour relever la tête à Birmingham.
Car le sélectionneur Heyneke Meyer a décidé de maintenir le cap sous la pression populaire. Il aligne à nouveau les vétérans multi-mondialistes (Matfield, Burger Pietersen, Habana, Du Preez, Du Plessis, Strauss, Mtawarira) pour sortir d'un été pourri et enfin entrer dans un automne qu'il espère un peu plus clément.
Que l'été fut orageux! Trois défaites dans le Four Nations, dont une à Durban contre l'Argentine, des accusations de racisme, et enfin pour clore une saison en enfer, un camouflet japonais à Brighton samedi dernier (34-32).
La semaine de Meyer a surtout été marquée par les justifications sur le maintien de De Villiers à la barre des Boks.
"Jean (...) m'a dit qu'il ferait n'importe quoi pour que le pays l'emporte", s'est justifié Meyer plutôt détendu en conférence de presse.
"Si vous devez vous lancer dans un combat que vous devez absolument gagner et que votre pays compte dessus, vous voudriez choisir un type qui est revenu après tellement d'opérations du genou, un type qu'on disait perdu pour les Springboks. Mais il est revenu (...) et a donné tort à tout le monde. C'est avec ce genre de type que je veux aller au combat."
Au-delà de la déclaration d'amour, Meyer annonce ses intentions: les Springboks, version bêtes blessées, seront féroces. Et à les voir plutôt relax à l'entraînement, ils sont sûrs de leur bon droit: une défaite dans les Midlands est inenvisageable samedi.
Fourie Du Preez, autre vétéran du titre de 2007, est de retour pour cornaquer des avants et l'expérimenté demi de mêlée a pour mission de "lâcher les fauves", comme le dit avec sourire l'entraîneur du Japon Eddie Jones, qui s'attend à un véritable "festival de coups".
-'Une énorme guerre'-
Mais, les Samoa n'ont évidemment pas l'intention de faire office de victimes expiatoires, surtout dans une poule B qui s'annonce très ouverte après le coup de tonnerre de Brighton.
Après leur victoire assez peu convaincante contre les Etats-Unis (25-16), les Iliens se préparent à une "énorme guerre", selon les termes du sélectionneur Stephen Betham.
"Nous ne pouvons pas aller à la guerre avec les mains dans les poches. Nous devons y aller avec toutes nos armes", explique le technicien. "Nous nous attendons à ce que les Sud-Africains soient là pour prouver quelque chose. Ils vont être remontés."
Les hommes de Betham auront en tête leur défaite serrée du Mondial-2011 (13-5). Les Springboks étaient alors passés à deux doigts de se noyer dans la houle du Pacifique. Le Samoans, eux, s'étaient sentis floués. Le capitaine de l'époque, Mahonri Schwalger, avaient déploré un arbitrage "à sens unique".
Samedi, six joueurs du match d'Hamilton seront titulaires à Birmingham (Tuilagi, Fotuali'i, Tekori, Treviranus, Taulafo, Johnston) tandis que trois autres prendront place sur le banc (T. Pisi, Avei, Perenise).
"Les gars savent qu'avec la bonne attitude, ils peuvent être au niveau de n'importe quelle équipe. C'est ce dont nous avons parlé toute la semaine", continue Betham.
Mais pour espérer l'emporter, prévient-il, l'un des objectifs "sera de finir le match avec quinze joueurs sur le terrain".
En 2011, ça n'avait pas été le cas. En 2013, en test-match (56-13), non plus. La guerre oui, mais attention au choix des armes.