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"David contre Goliath": l'Afrique du Sud, l'un des favoris du Mondial-2015, a l'occasion face au Japon d'effacer une partie de ses doutes samedi (17h45) à Brighton, dans un match qui promet d'être une parfaite opposition de styles.
Les Springboks ont décidé de "faire tl'apis" en alignant l'équipe la plus expérimentée de leur histoire (880 sélections, presque 60 de moyenne par joueur): il est hors de question, après un Four Nations complètement manqué (trois défaites) de passer à côté de l'ouverture de la Coupe du monde.
"Nous voulons le momentum", affirme l'entraîneur en charge de la mêlée Pieter De Villiers. La montée en puissance est obligatoire avant un quart de finale contre le deuxième de la poule de la mort (Australie, Angleterre, Galles).
Impossible alors d'être seulement moyen face à des Japonais dont les "Boks" se méfient, même si, sur le papier, les doubles champions du monde sont bien supérieurs aux Braves Blossoms, 13e au classement mondial.
Face à des Japonais qui tenteront de faire circuler le ballon --difficile pour eux de rivaliser sur le plan de la puissance-, les Springboks d'Heyneke Meyer vont tenter de contrôler le tempo du jeu et d'imposer leur physique avant tout.
"(Les Japonais) sont très bien organisés et nous nous attendons à un match effréné. Ils vont essayer de nous faire sortir de notre rythme à nous, nous devons être prêt à n'importe quoi", a prévu l'entraîneur de la défense sud-africaine John McFarland, alors que la météo s'annonce ensoleillée et donc propice aux grandes envolées, samedi dans la station balnéaire du sud de l'Angleterre.
-Des Japonais 'roublards'-
"Ils vont nous poser des problèmes dans de nombreux compartiments du jeu", explique aussi Pieter de Villiers, citant la rapidité dans les rucks et une mêlée grandement améliorée par son ancien coéquipier en équipe de France, désormais dans le staff japonais, Marc Dal Maso.
"S'il y avait un prix pour la mêlée qui s'est le plus améliorée au monde, je le donnerais au Japon. Personne ne peut rater la grande différence amenée par Marc à la mêlée japonaise", continue l'ancien joueur du Stade Français. "Il a amené son savoir-faire technique, son esprit latin, ils sont désormais plus roublards, pour le dire de façon diplomatique."
Pour ne pas prendre l'eau, le sélectionneur japonais Eddie Jones, qui a qualifié le match de "David contre Goliath", a décidé lui aussi d'aligner l'équipe la plus expérimentée possible... avec près de 30 ans de moyenne d'âge.
Le Japon, qui accueillera la prochaine Coupe du monde en 2019 et dont une franchise intègrera le Super Rugby en 2016, doit bien figurer. Perdre oui, mais avec les honneurs, histoire de "gagner le respect" des autres nations de rugby.
Reste plus qu'à croiser les doigts et éviter de "se faire marcher dessus" selon Jones.
"Je comprends leur philosophie de jeu, ils comprennent la mienne. Tout le monde sait que nous allons essayer de faire bouger le ballon. Que pouvons-nous faire d'autre?", sourit l'Australien Eddie Jones, finaliste du Mondial-2003 à la tête de l'Australie et ancien conseiller de Jake White, et donc sacré champion du monde 2007... avec les Springboks.