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Le président de World Rugby Bernard Lapasset a annoncé que la Coupe du monde en Angleterre, qui s'achève samedi, avait permis de dégager 150 millions de livres (210 M EUR) de ressources pour son organisation.
"On nous avait annoncé qu'on battrait les records en matière de retours commerciaux. C'est fait", a déclaré M. Lapasset lors d'un point-presse à Twickenham, à quelques heures de la finale entre la Nouvelle-Zélande et l'Australie.
"Le produit net, c'est 150 millions de livres de ressources pour World Rugby, record battu de loin", s'est-il félicité.
"Les Britanniques ont estimé qu'il y avait 1 milliard de livres de retour net pour leur économie. C'est énorme. L'activité économique suscitée par la Coupe du monde de rugby nous situe parmi les grands événements", a-t-il encore estimé.
Selon Brett Gosper, directeur exécutif de World Rugby, les 150 millions de livres seront redistribuées selon le modèle suivant: 8,5 millions de livres (11,9 M EUR) sur 4 ans pour chacune des 10 équipes du Tier 1 (celles participant au Tournoi des six nations en Europe et au Four nations dans l'hémisphère sud); 5 millions de livres (7 M EUR) sur 4 ans pour chacune des 10 équipes du Tier 2, c'est à dire les 10 autres nations ayant participé à la Coupe du monde (Samoa, Fidji, Japon...).
"Ca fait donc 85 millions (119,1 M EUR) en tout pour le Tier 1, 50 millions (70,1 M EUR) pour le Tier 2 et 28 millions (39,2 M EUR) pour les autres membres", a précisé M. Gosper. "Il faut dire que 85% des revenus viennent du Tier 1 donc c'est une vraie redistribution", a-t-il ajouté.
M. Lapasset a également mis en avant les bons résultats de la billetterie, avec quelque 2,4 millions de billets vendus.
- Des fonds de pension pour financer le rugby ? -
"On a 97% de +ticketing+ vendu, c'est le record absolu. On était resté sur 93% en 2007 en France. On a dû aussi ouvrir les fanzones assez largement car le public était demandeur de participer à tous les événements. On pense avoir réuni entre 1,5 million et 2 millions de personnes sur ces fanzones", a souligné M. Lapasset.
Le président de World Rugby est également revenu sur la demande de plusieurs nations, comme la Géorgie, de pouvoir se confronter plus régulièrement aux meilleures afin de progresser, assurant avoir mis en place "une étude" en ce sens.
"Cette obligation d'avoir un rééquilibrage des compétitions passe par une étude, que l'on fait d'abord au niveau des nations, et sans doute que l'on impliquera les clubs et les provinces le plus vite possible", a déclaré le Français.
M. Lapasset a aussi convenu qu'il était vital pour World Rugby d'élargir ses marchés et de trouver de nouvelles sources de revenus, alors qu'un élan est né au Japon durant cette Coupe du monde à la faveur des bons résultats de l'équipe nationale.
"La France et l'Angleterre alimentent 80% des produits que l'on met sur le marché international", a-t-il remarqué. "Il faut donc que l'on diversifie nos ressources, que l'on aille chercher des éléments de financement ailleurs. On doit réfléchir à nos produits, à l'image que l'on veut mettre en place, nos liaisons avec nos partenaires. On pourrait même éventuellement recourir aux fonds de pension..."
"On a fait appel à des conseillers extérieurs, des gens qui viennent du monde des affaires et qui viennent dans les groupes de travail pour réfléchir à nos produits", a ainsi précisé M. Lapasset.