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La 20e édition de la Coupe du monde, disputée au Brésil pays du foot-roi, verra peut-être la confirmation voire l'avènement d'un tout grand, mais également l'éclosion en mondovision de talents en devenir.
. Il ne leur manque plus que ce Graal
Ronaldo-Messi, Messi-Ronaldo. Ces deux-là ne se quittent jamais vraiment. Considérés à juste titre comme les deux meilleurs joueurs du monde depuis bientôt 6 ans qu'ils trustent les titres en Espagne, en Europe et les distinctions individuelles (six Ballons d'Or, 4 pour Messi, 2 pour Ronaldo sur les six dernières saisons), l'Argentin et le Portugais n'ont pas encore, ne serait-ce que touché du doigt la Coupe du monde. A 20 ans, Ronaldo s'en était approché en 2006, mais la France de Zidane était trop forte en demi-finale (1-0). Quant à Messi, il n'a tout simplement jamais brillé dans ce tournoi. A respectivement 28 et 27 ans, CR7 et la "pulga" ont donc comme une revanche à prendre sur la compétition-reine qui se refuse à eux. Et seul un sacre les ferait entrer dans le Panthéon des Pelé, Maradona et autres Zidane. Des inconnues perdurent cependant: l'état de forme de Ronaldo, considérablement diminué (cuisse, genou) par une saison éprouvante au Real Madrid, celui de Messi, qui a perdu de sa superbe depuis plusieurs mois au Barça, et la capacité de leurs collectifs respectifs à les mettre dans des conditions idéales pour briller.
. Il porte les espoirs de tout un peuple
Neymar n'a que 22 ans, mais le Brésil n'en a cure: son talent immense doit conduire la Seleçao pays-hôte au sixième titre mondial et ainsi faire oublier le "Maracanazo" de 1950 quand l'Uruguay brisait le rêve auriverde à Rio de Janeiro (2-1). C'est dire la pression que devra supporter le prodige du Barça, certes entouré d'une équipe à fort potentiel et dont la solidité défensive pourrait même suffire pour l'emporter. Mais les Brésiliens, s'ils ne renient aucune des cinq étoiles brodées sur leur maillot, veulent aussi redevenir les champions du monde du "joga bonito" (le beau jeu). De ce point de vue, Neymar a largement de quoi apporter du rêve avec ses pieds dorés. Il lui faudra surtout garder la tête froide.
. Il peut entrer dans l'Histoire
Des années qu'on se dit: "il a l'air de rien lui le petit chétif, mais quel éclat dans le jeu, quelle intelligence, quel talent". Lui c'est Andres Iniesta, l'incarnation d'un football espagnol toujours aussi léché, toqué, virevoltant, mais où le toréador est enfin devenu tueur depuis l'Euro-2008, qui a ouvert l'ère dominatrice de la Roja, championne du monde en 2010 et ayant conservé sa couronne européenne en 2012. Un des grands artisans de cette hégémonie en cours est Iniesta, ce discret, ce faux frêle, par lequel tous les ballons passent, jusqu'au moment où il faut forcer sa nature et les choses. Car non content d'être l'accélérateur de particules du jeu de l'Espagne, il sait parfois dans les grandes occasions être celui qui appuie sur le bouton, comme en finale en Afrique du Sud contre les Pays-Bas (1-0 a.p.). Au même titre que Xavi, Casillas et bien d'autres, conserver la Coupe du monde le ferait entrer dans l'Histoire. Mais s'il ne faut en garder qu'un...
. De révélation à héros, il n'y a que sept matches
Le talent n'attendant pas forcément le nombre des années, ils sont un certain nombre à pouvoir briller et ainsi faire briller leur pays. Paul Pogba est la dernière pépite française en date. Physiquement imposant, très doué techniquement, le joueur de 21 ans peut faire des ravages dans l'entre-jeu, à condition de ne pas trop laisser sa fougue l'emporter. Sa chance ? Didier Deschamps, son sélectionneur qui en connaît un rayon sur les devoirs d'un milieu de terrain. Marco Verratti, lui, pourrait rendre fou n'importe quel adversaire avec sa couverture de balle et son jeu à hautes prises de risques. Adulé au Paris SG, il semble enfin être compris par l'Italie de Prandelli. Le monde est-il prêt ? Eden Hazard, lui, incarne le renouveau d'une Belgique ambitieuse. Rapide, véloce, malin, l'attaquant de Chelsea est redoutable au meilleur de sa forme. Ne lui manque qu'une plus grande régularité pour franchir un pallier. En sept matches, rien d'impossible.