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La France a fait preuve de patience et d'application pour se défaire d'une très accrocheuse équipe d'Egypte (28-24) et enchaîner sur un nouveau succès au Mondial-2015 messieurs de handball, lors de la deuxième journée dimanche à Doha.
Dans une folle ambiance, de nombreux supporteurs égyptiens ayant envahi des tribunes généralement très clairsemées, les champions d'Europe ont passé avec réussite un gros test sur le plan physique et montré qu'ils étaient déjà bien en place.
Après leur victoire sur la République tchèque (30-27), les Bleus sont dans les temps de passage pour atteindre leur objectif : finir premiers du groupe C. Ils essaieront de continuer dans cette voie contre l'Islande, mardi (19h00).
"Je pense sincèrement que c'est une bonne équipe de France, a réagi Xavier Barachet, très précieux en seconde période. On se met tranquillement dans le bain, on joue notre jeu. On a encore trois matches de poule difficiles et il va falloir être sérieux jusqu'à la fin."
Claude Onesta a-t-il voulu piquer l'orgueil de Jérôme Fernandez ? Toujours est-il, qu'après avoir clairement laissé entendre la veille que ce pourrait bien être la dernière compétition du capitaine tricolore, le sélectionneur l'a titularisé d'entrée en attaque.
Cette décision était également justifiée par l'absence de Mathieu Grébille, malade. Un coup dur pour les Bleus, déjà privés sur la base arrière de Daniel Narcisse, pas entièrement remis d'une blessure à un mollet.
L'expérience de Fernandez, du haut de ses 37 ans, n'a pas été de trop pour les Bleus, qui ont été rudement secoués en début de match par une équipe égyptienne très (trop ?) agressive en défense, et très habile balle en mains en attaque.
- Nikola Karabatic tient la France -
Les Français ont eu du mal à prendre la mesure de cette défense, très mobile et physique. Fernandez, passé au travers contre la République tchèque (0 sur 4 aux tirs), a dû attendre la 9e minute pour inscrire son premier but du Mondial, le 1448e de sa carrière.
De l'autre côté du terrain, la vivacité des Egyptiens, qui avaient terrorisé l'Algérie (34-20) lors de la précédente journée, a aussi tourmenté la défense tricolore et un Thierry Omeyer encore une fois très loin de son meilleur niveau (8-8, 18e).
Un peu seul à répondre au défi physique, Nikola Karabatic a continué à tenir la France, allant provoquer les deux minutes, scorant et multipliant les passes décisives, le plus souvent à destination de Cédric Sorhaindo.
Toujours à la limite de l'agression, et régulièrement sanctionnés par les arbitres, les Egyptiens ont commencé à baisser un peu de pied avant la pause (11-14). Nikola Karabatic (6 buts au final) et Sorhaindo avaient alors marqué la moitié des buts français.
Mais poussée par un public déchaîné, l'Egypte n'a pas renoncé. La France a alors fait preuve de beaucoup de sérénité, trouvant des solutions nouvelles avec Barachet ou William Accambray (21-17, 43e).
Entré à la place d'un Fernandez satisfait d'avoir "fait (son) taf aujourd'hui", l'arrière du Paris SG a frappé juste (5 buts, à 5 sur 6), passant le plus souvent en-dessous le gardien égyptien Mahmoud Khalil.
Le retour d'un Omeyer plus incisif, après avoir passé le premier quart d'heure de la seconde période sur le banc, a aussi aidé les Bleus, qui ont réussi à rester concentrés et à ne pas baisser de pied jusqu'à la fin.