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L'équipe de France a payé ses limites physiques et son manque d'expérience en s'inclinant face au Brésil (63-65) pour ses débuts dans la Coupe du monde messieurs de basket, samedi à Grenade.
Les Bleus, qui abordaient cette compétition amoindris par l'absence de plusieurs joueurs importants, dont leur leader Tony Parker, ont été conformes à ce qu'on attendait d'eux.
Ils ont fait honneur à leur statut de champions d'Europe, en se battant jusqu'à la dernière seconde contre une équipe sud-américaine qui ambitionne elle aussi de finir sur le podium.
Mais leur vaillance en défense n'a pas suffi à compenser leur déficit de taille et de puissance à l'intérieur, et la jeunesse de certains joueurs.
Face aux solides intérieurs brésiliens, avec la triplette NBA Nene Hilario/Tiago Splitter/Anderson Varejao, les pivots français Joffrey Lauvergne et Rudy Gobert, 22 ans chacun, ont souffert.
S'ils se sont montrés irréprochables dans leur investissement, comme le reste de leurs partenaires, ils ont pu constater qu'ils allaient devoir progresser à la vitesse grand V, si la France entend jouer un rôle dans ce Mondial.
- 'Quelques erreurs qui se payent cash' -
Les Bleus devront aussi trouver des solutions alternatives en attaque à leurs deux stars NBA Boris Diaw (15 points, 6 rebonds, 5 passes décisives) et Nicolas Batum (13 pts, 5 rds).
Si Mickaël Gelabale (9 pts, 4 rds) a été fidèle à lui-même et si Thomas Heurtel (8 pts) n'a pas hésité à prendre ses responsabilités en fin de match, Evan Fournier, Edwin Jackson et Charles Kahudi (tous à 0 pts) devront apporter beaucoup plus.
"Tous les joueurs ont été dans l'esprit en terme d'investissement défensif, même ceux qui ont peu joué", a souligné Vincent Collet, balançant entre satisfaction et déception.
"On a vraiment fait les efforts requis", a apprécié le sélectionneur tricolore. "Mais c'est une équipe encore jeune, et on a fait quelques erreurs qui se payent cash."
Les Bleus auront à peine 24 heures pour se remettre en état de marche. Ils retrouveront dimanche (15h30) la Serbie, qui dispose elle aussi d'un secteur intérieur de premier ordre et reste sur deux victoires face à eux.
Une autre défaite dimanche n'hypothéquerait pas leurs chances de qualification pour les huitièmes de finale, dans un groupe qui comporte deux équipes a priori très inférieures avec l'Egypte et l'Iran. Mais elle ne serait évidemment pas bonne pour le moral.
- Les Bleus s'en remettent à Diaw -
Bien dans leurs pompes, les Français sont partis sur des bases très élevées contre le Brésil, en se montrant particulièrement appliqués dans leur jeu de passes en attaque et agressifs en défense.
Après cinq minutes, ils avaient pris une avance significative (12-3), les Brésiliens ne parvenant pas à amener la balle à l'intérieur. Mais ceux-ci n'ont pas tardé à réagir, en resserrant à leur tour leur défense.
Le jeu offensif des Bleus s'est progressivement fait moins fluide. Avec six pertes de balles et cinq rebonds offensifs concédés dans le deuxième quart-temps, ils ont donné des cartouches au Brésil, qui est passé pour la première fois devant grâce à Raulzinho Neto (26-24, 18e).
En manque de solutions offensives derrière leurs deux leaders Diaw et Batum, les Bleus ont lentement laissé le Brésil prendre ses distances (40-34, 26e).
Les Brésiliens ont continué à pilonner systématiquement à l'intérieur, Splitter, Nene et Varejao provoquant de nombreux dégâts. Statiques en attaque et maladroits de loin, les Bleus s'en sont remis au seul Diaw pour résister (46-51, 34e).
Toujours accrocheurs en défense, les Français sont revenus à -3 (58-61) à 33 secondes de la fin grâce à Heurtel. Mais le dernier panier à trois points d'Antoine Diot est tombé un peu trop tard, à deux secondes de la fin.