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Une tâche surhumaine attend la France et la Slovénie, qui vont tenter de faire dérailler les trains espagnols et américains en quarts de finale de la Coupe du monde messieurs de basket, mardi et mercredi à Barcelone et Madrid.
Personne n'est plus conscient que les Français du défi qui les attend. L'Espagne s'est si souvent dressée sur leur route dans la dernière décennie qu'elle ne recèle plus aucun secret pour eux.
Elle les a battus en quarts de finale de l'Euro-2009, en finale de l'Euro-2011, et encore en quarts des J0-2012. La France a réussi à inverser un peu la tendance l'an passé en demi-finales de l'Euro en Slovénie.
Menés de 14 points à la pause, elle l'avait emporté (75-72 a.p.) contre des Espagnols privés de leurs deux joueurs emblématiques Pau Gasol et Juan Carlos Navarro.
Cette année, c'est la France qui doit composer sans son leader Tony Parker, laissé au repos en prévision du prochain Euro et des JO-2016. Au contraire, l'Espagne a fait de ce Mondial à domicile une priorité absolue.
Pour ce qui est peut-être sa dernière compétition internationale, Pau Gasol affiche une énorme détermination. Le nouvel intérieur des Chicago Bulls (NBA) est dans une forme éblouissante (20,5 points et 5,5 rebonds de moyenne en six matches).
Avec son jeune frère Marc et Serge Ibaka, il forme la raquette la plus complète du tournoi. Ils servent de point d'ancrage à une Roja qui a survolé ses six premiers matches remportés par une marge moyenne de 24,6 points.
- Les regrets slovènes -
Ces deux équipes s'étaient déjà rencontrées mercredi dernier en phase de poules (groupe A). La France, après un bon premier quart-temps, avait ensuite été submergée (64-88).
"Nous savons que ce match sera complètement différent", prévient toutefois l'arrière espagnol Sergio Llull. "Il faudra que nous soyons très concentrés dès le départ, et le soutien de notre public devrait ensuite nous aider à bien jouer."
Le problème sera sans doute encore plus insurmontable pour la Slovénie, confrontée aux Etats-Unis, les tenants du titre. Les Slovènes regretteront longtemps leur défaite lors du dernier match de poules face à la Lituanie (64-67).
Ils avaient concédé un 12-2 fatal en fin de rencontre, et abandonné la première place du groupe D aux Baltes. Sans cela, ils n'auraient pas croisé les Etats-Unis avant les demi-finales et auraient eu une chance réaliste de médaille.
Cette issue paraît désormais très improbable. Même sans plusieurs de leurs superstars de la NBA, les Américains ont écrasé chacun de leurs adversaires jusqu'ici.
Seule la Turquie a pu un temps les perturber, par sa défense de zone. Mais elle a tout de même fini par exploser (77-98), usée par les rotations et la puissance de feu des Américains.
- Brésil-Serbie bis repetita -
Contrairement à 2010, où Kevin Durant avait éclaboussé le Mondial de sa classe, les Américains ne s'appuient pas cette année sur un attaquant prioritaire.
Mais leur doublette intérieure Anthony Davis-Kenneth Faried a fait des ravages, et leurs joueurs extérieurs sont chacun capables de prendre feu à tout moment.
A moins d'un match exceptionnel du meneur de Phoenix (NBA) Goran Dragic, les Slovènes auront bien du mal à rivaliser.
Issus eux aussi du groupe A, le Brésil et la Serbie s'affronteront dans un autre quart qui sera le bis repetita d'un match de poules. Ils s'étaient joués mercredi dernier et le Brésil s'était imposé (81-73).
Les deux équipes présentent un profil assez similaire, avec un secteur intérieur grand et robuste, et quelques gâchettes extérieures. La Serbie, épatante dimanche devant la Grèce (90-72), a sûrement les moyens de prendre sa revanche.
Le dernier quart met aux prises deux équipes expérimentées et assez proches l'une de l'autre, avec la Turquie, vice-championne du monde en 2010, et la Lituanie, médaillée d'argent à l'Euro-2013.