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Boris Diaw, le capitaine de l'équipe de France, a appelé ses coéquipiers à prendre conscience qu'ils devront "tous apporter un peu plus" pour passer le huitièmes de finale de la Coupe du monde messieurs de basket face à la Croatie, samedi à Madrid.
Q : Comment jugez-vous cette équipe de Croatie ?
R : "On la connaît. On l'a jouée en préparation. C'est une équipe qui a surpris l'an dernier au Championnat d'Europe. Cette année, c'est à peu près le même profil d'équipe. Ils ont un style de jeu slave, ils jouent bien ensemble, ils ont des shooteurs. Ils sont aussi assez athlétiques. C'est une équipe complète."
Q : Considérez-vous comme Vincent Collet qu'aucun favori ne se dégage vraiment ?
R : "Oui, c'est un match ouvert. Ils ont fini deuxièmes de leur groupe. Notre poule était aussi assez difficile. Je pense qu'il va y avoir match. Je suis sûr qu'ils sont aussi confiants que nous le sommes. Il va falloir régler ça sur le terrain."
Q : Où en est l'équipe de France après ces cinq premiers matches ?
R : "On a eu un bel engagement. On a perdu deux matches, un contre l'Espagne qui a survolé ce premier tour, et l'autre contre le Brésil, où on avait joué de la bonne façon. On est quand même assez confiant."
Q : L'équipe va-t-elle devoir monter en puissance pour ce huitièmes ?
R : "C'est un match couperet, donc il n'y a pas le droit à l'erreur. On va tout donner. Il faut qu'on soit tous capables d'apporter. Je ne pense pas que vu le profil de notre équipe un seul joueur puisse faire tout basculer. Il faut vraiment que ce soit collectif. Maintenant, on doit tous se dire qu'il faut apporter un peu plus, être encore plus concentré, donner encore plus de sa personne."
Q : Joffrey Lauvergne est pour l'instant le meilleur marqueur de l'équipe. Est-ce un problème ?
R : "Non, au contraire. On n'a pas arrêté de nous demander comment on allait faire sans Tony (Parker), si on pouvait gagner des matches. Et bien oui, en jouant collectivement. C'est ce qu'on s'applique à faire depuis le début de cette campagne. Tout le monde met des points. Ca dépend des matches. Souvent on va finir sur Joffrey à l'intérieur quand il y a des aides défensives. Après, il y a aussi d'autres joueurs qui émergent sur certains matches. Il faut pouvoir s'appuyer sur tout le monde. Pour l'instant, c'est ce qu'on avait prévu. Ce sont des victoires collectives qui se construisent."
Q : Comment jugez-vous votre début de Mondial à titre individuel ?
R : "Je n'ai pas de sentiment personnel. Je suis d'abord là au service du collectif. Après, il y a le match contre l'Espagne qu'on perd largement. C'est un match où on n'a pas bien joué et personnellement aussi, je n'ai pas bien joué. Mais sur le reste de la compétition, on a joué les yeux dans les yeux avec tous nos adversaires."
Q : Qu'est-ce que vous avez aimé le plus et le moins dans le comportement de l'équipe de France jusque-là ?
R : "Ce qui m'a plu le plus dès le premier match contre le Brésil, c'est l'engagement qu'on a mis. Le fait que tout le monde soit à fond, que les douze joueurs aient donné de leur personne, aient essayé de défendre tous ensemble et de jouer de la bonne façon. Ce qui m'a déplu, c'est que parfois ce n'était pas toujours constant. Il y a eu des moments où on a moins joué ensemble. Notamment contre l'Espagne, où on fait beaucoup moins de passes décisives, on a joué un peu trop individualiste. Mais sur l'ensemble, il y a vraiment eu cette volonté de jouer ensemble, de tous se donner et de ne rien lâcher."
Propos recueillis en conférence de presse