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"Nous devons être humbles et savoir ce que nous sommes capables de faire. Actuellement, il y a de meilleures équipes et de meilleurs joueurs que nous. Nous sommes une équipe moyenne, peut-être, oui. Ce serait mentir si je disais que nous étions une des meilleures sélections. Nous avons des limites, des blessures... Nous avons une équipe très limitée", a-t-il poursuivi.
-'C'est encore possible'-
"Je crois que c'est encore possible lors du prochain match", estime en revanche Varela, le buteur de l'impossible, auteur d'une égalisation miraculeuse dans les arrêts de jeu contre les Etats-Unis.
"Il reste 90 minutes, c'est encore possible", renchérit le gardien Beto.
Avec sa différence de buts très défavorable (-4), il faut pourtant les trois points d'une large victoire contre le Ghana et un miracle pour continuer, sachant qu'un nul entre l'Allemagne et les Etats-Unis, les deux leaders du groupe G, éliminerait à coup sûr le Portugal.
Trop de manques accablent pourtant cette Seleçcao, à commencer par les défections en tout genre.
Si la suspension de Pepe est elle à mettre sur le dos d'un excès de nervosité lié aux attentes impossibles de cette équipe, l'effectif fond en effet comme une glace à Manaus.
Après les trois blessés enregistrés lors de la déculottée allemande (4-0), qui a fait très mal dans les têtes portugaises, deux autres se sont ajoutées dimanche. Et comme le mental ne semble pas être la qualité première des Portugais malgré l'égalisation tardive...
Jusque-là le milieu est épargné alors que paradoxalement, cela aurait sûrement fait moins de mal que Moutinho se blesse. Dans la foulée d'une saison inachevée avec Monaco, le relayeur, l'organisateur, le régulateur lusitanien est aux abonnés absents et court dans le vide.
Du coup, c'est tout l'équilibre du 4-3-3 qui est remis en cause. Car dans un groupe qui est le 4e plus âgé du Mondial, quand le maître à penser déraille, son équipe est coupée en deux et n'a plus les capacités physiques pour enrayer sa chute.
C'est aussi en partie pour cette raison que CR7, qui a peut-être a compris que cela ne changerait pas, semble si isolé devant et redescend sans cesse toucher les ballons.
Contre les USA, à une exception, il a été trouvé en sautant le milieu, par du jeu long.
-La blessure d'Almeida-
Mais pourquoi le Portugal, alors que tout avait pourtant idéalement commencé avec ce but de Nani à la 5e minute, s'est-il soudainement fissuré?
Alors que ses joueurs aiment le ballon, était-ce le plan de voir venir? N'avait-il pas les moyens de faire autrement? Entre les lignes, le sélectionneur a répondu à ces questions.
Si son équipe s'est arrêtée, c'était pour défendre et se préserver de la fatigue dans un climat étouffant.
Si les vagues US l'ont submergée en 2e période, c'est à cause de la blessure d'Almeida, sorti à la pause alors qu'il assurait jusque-là sur le flanc gauche, le point fort adverse. Car cela a obligé Veloso à se déporter dans le couloir et le milieu, efficace dans l'axe, y a laissé des espaces impossibles à boucher.
"Ce n'est pas encore le moment des critiques. Et si vous devez critiquer quelqu'un, c'est moi en tant qu'entraîneur", a asséné le technicien en poste depuis 2010. Pour l'instant, il est passé entre les gouttes, mais cela ne durera sûrement pas.