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Cristiano Ronaldo "aura à coeur de battre enfin l'Allemagne": Lahm, le capitaine de la Nationalmannschaft, a planté le décor pour l'entrée en piste du Ballon d'Or 2013 dans ce Mondial-2014 contre sa bête noire.
Après le tonitruant Espagne - Pays-Bas (1-5) et le relevé Angleterre-Italie (1-2), place au troisième et dernier grand choc du premier tour lundi à Salvador (13h00 locales, 16h00 GMT, 18h00 françaises), entre les deux favoris du groupe G, devant le Ghana et les Etats-Unis.
La ligne est claire: à chaque fois que le célèbre N°7 la rencontre, à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne: 3-1 au Mondial-2006 (match pour la 3e place), 3-2 à l'Euro-2008 (quart de finale), 1-0 à l'Euro-2012 (1er tour)...
Alors oui, il en fait une affaire personnelle, comme l'a révélé le milieu de terrain allemand Khedira, son coéquipier au Real Madrid, dans le journal Bild: "Cristiano m'a dit: +Cette fois, c'est votre tour, cette fois, c'est moi qui vous bats+. Je sais qu'il est chaud. Il va montrer dès le début qu'il fait partie des meilleurs joueurs du monde. Il va s'arracher".
Y compris parce que, comme l'Allemagne, il en a assez des accessits.
- Question Ronaldo -
D'un côté, la génération allemande des Lahm, Schweinsteiger et Podolski, montée sur le podium des quatre derniers grands tournois (Coupes du monde et Euros). De l'autre, le Portugal (podiums 2004, 2006, 2012) de "CR7", buteur au sommet de sa carrière, à 29 ans. Or le temps presse, il en aura 33 au prochain Mondial en Russie...
Au sommet de sa carrière, mais quid de sa forme du moment? Le capitaine portugais, diminué à la jambe gauche lors de sa fin de saison couronnée par la victoire en Ligue des champions le 24 mai, n'a rejoué depuis qu'une heure, en amical, contre l'Eire (5-1). Un retour sans but mais encourageant.
Et s'il a continué ensuite de suivre un entraînement différencié, ses coéquipiers font assaut d'optimisme. "Il s'entraîne dur et nous sommes sûrs qu'il sera à 100% pour nous aider et faire un grand match", a ainsi assuré samedi Eduardo, le deuxième gardien.
Même diminué, et s'il n'a pas toujours brillé dans les grands tournois internationaux, Cristiano Ronaldo (111 sélections, 49 buts) reste indispensable à une Selecçao au talent offensif par ailleurs modeste, avec l'ailier droit Nani en perdition cette saison et le poste d'avant-centre dévolu aux moins huppés Helder Postiga ou Hugo Almeida. Le capitaine peut néanmoins toujours compter sur Moutinho pour lui distiller de bons ballons.
Les Allemands, eux, ont banalisé la question Ronaldo: qu'il joue ou pas est "totalement égal" à Lahm. "C'est le genre de joueur qui peut décider d'un match, mais on en a aussi", a renchéri Podolski.
- Enigme Özil -
Leur sélectionneur, Joachim Löw, a chargé Boateng du couloir droit et donc du Ballon d'Or. Le défenseur est pourtant stoppeur au Bayern Munich. Il peut rivaliser avec la superstar dans les duels, moins à la course... Mais il l'avait bien contrôlé à l'Euro-2012.
Neuer a bien récupéré d'une blessure au dos et tiendra sa place dans les cages. "Jogi" a confirmé Lahm en milieu défensif, reste à savoir qui lui sera associé, entre Khedira et Kroos, voire Schweinsteiger, si l'examen médical passé samedi via hélicoptère était vraiment de routine, comme l'ont soutenu la Fédération allemande (DFB) et Löw.
Le technicien a d'ailleurs assuré qu'il avait tous ses joueurs à disposition, tous "à 100%".
Mais il a pris soin de ne pas lever le voile sur son animation offenive. En pointe, ce sera Klose, 36 ans, en avant-centre classique, ou bien un "faux 9" à puiser dans un vivier offensif amputé de son meilleur élément, Reus (blessé), et où restent Podolski, Müller, Götze et Schürrle, également candidats pour les ailes.
Özil? "C'est un joueur important pour l'Allemagne, il peut être décisif", a souligné Löw. Mais le meneur de jeu affiche une forme préoccupante depuis quelques mois et pourrait bien perdre son statut de titulaire.
Le match sera le 100e en Coupe du monde de l'équipe nationale allemande, sous les yeux de la chancelière Angela Merkel, présente à Salvador.
"En 1990, le 4-1 contre l'autre favori du groupe, la Yougoslavie, avait agi comme une explosion. Ce match nous avait portés tout au long du tournoi" jusqu'au troisième titre mondial de la Nationalmannschaft, a confié le président de la DFB, Wolfgang Niersbach, à l'agence SID, filiale de l'AFP.
Sauf que le hic, désormais, s'appelle Ronaldo.