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Dans un crescendo savamment orchestré, le Portugais Cristiano Ronaldo, Ballon d'or 2013, sera la dernière superstar à entrer en scène au Mondial-2014 face à l'Allemagne à Salvador, dans l'un des chocs du premier tour.
Outre Portugal-Allemagne (16h00 GMT), les matches Iran-Nigeria (19h00 GMT à Curitiba) et Ghana-Etats-Unis (22h00 GMT à Natal) complètent le programme de cette cinquième "journée" du Mondial.
"Je veux faire une très grande Coupe du monde". Cristiano Ronaldo, pas spécialement réputé pour son humilité, a affiché ses ambitions personnelles, dimanche soir. Et ses objectifs se confondent avec ceux du Portugal, tant les performances de "CR7" inspirent l'équipe entraînée par Paulo Bento. Le voyage au Brésil lui est largement imputable, lui qui avait inscrit quatre buts lors des deux matches de barrage face à la Suède de Zlatan Ibrahimovic en novembre.
Seul bémol; le meilleur joueur du monde a débarqué au Brésil avec une gêne persistante à une jambe (genou et cuisse), née d'une saison particulièrement éprouvante avec le Real Madrid, vainqueur de la Ligue des Champions. "J'espérais être à 110%, mais je suis à 100% et c'est assez pour aider mon équipe", a-t-il tempéré.
- Merkel et Biden dans les tribunes -
Autre souci: l'Allemagne est un adversaire qui lui réussit peu. A chaque fois que le célèbre N.7 la rencontre, à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne: 3-1 au Mondial-2006 (match pour la 3e place), 3-2 à l'Euro-2008 (quart de finale), 1-0 à l'Euro-2012 (1er tour)...
Dans ce match capital dans la course à la première place du groupe G, les Allemands comptent eux davantage sur leur collectif, articulé autour des Philipp Lahm, Bastian Schweinsteiger, Miroslav Klose ou Manuel Neuer. Ces joueurs ont participé à pratiquement toutes les aventures sous les ordres du sélectionneur Joachim Löw, en poste depuis l'après-Mondial-2006.
En huit ans, la Mannschaft a accumulé les belles productions, mais échoue lors des matches décisifs. Et l'Allemagne, orpheline d'un titre international depuis l'Euro-96, se lasse. Aussi, l'aventure brésilienne constitue peut-être l'une des dernières opportunités de cette belle génération de décrocher un trophée.
Dans leur quête, les Allemands pourront compter sur un soutien de poids: Angela Merkel assistera à la rencontre. "C'est une motivation spéciale quand la chancelière est là", a souligné samedi l'attaquant Lukas Podolski.
Une autre figure de la politique internationale sera dans les tribunes du Mondial: le vice-président américain Joe Biden assistera à l'autre match du groupe, entre les Etats-Unis et le Ghana à Natal (nord-est). Cette rencontre devrait surtout servir à savoir quelle sera la troisième équipe capable de se mêler au duo Portugal-Allemagne dans la course aux huitièmes de finale.
- L'Iran et la "fierté" -
Chaque équipe peut avancer de solides arguments. Les Américains, jamais vraiment pris au sérieux en raison de leur manque de tradition en "soccer", ont pourtant connu au moins les 8e de finale lors de trois des cinq dernières Coupes du monde.
Le Ghana, s'il n'a disputé que deux éditions, a franchi à chaque fois le premier tour, pour atteindre les 8e de finale en 2006 puis les quarts en 2010 après avoir éliminé... les Etats-Unis (2-1 a.p.).
Enfin, le dernier match au programme semble assez déséquilibré. Le Nigeria, champion d'Afrique, ne doit pas rater ses débuts contre l'Iran, l'adversaire le plus abordable du groupe F, avant de se frotter à l'Argentine et à la Bosnie-Herzégovine, les deux autres candidats crédibles à la qualification.
L'objectif des Iraniens est ailleurs. Victime d'une préparation perturbée par le manque de moyens et le contexte géopolitique, l'équipe espère faire honneur à ses couleurs au Mondial et pouvoir en repartir avec "fierté", a expliqué son entraîneur, le Portugais Carlos Queiroz.
Ce match sera joué à Curitiba où les opposants à la Coupe du monde ont appelé à manifester, ainsi qu'à Natal.