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Tous deux battus lors de leur premier match du Mondial-2014, le Cameroun, probablement sans Eto'o, et la Croatie, avec un Modric affaibli, disputent mercredi un duel inédit et bouillant à Manaus (22h00 GMT) et l'éventuel perdant ne sera plus maître de son avenir.
Un nul mardi entre le Brésil et le Mexique éliminerait même déjà l'équipe à zéro point le lendemain soir.
Les deux camps ne se retrouvent toutefois pas dans la même situation, même si leur bilan comptable est identique.
Les Croates ont, en effet, malmené (1-3) l'hôte brésilien avant de subir la loi de Neymar... et de l'arbitre, alors que les Lions Indomptables ont déjoué dans les grandes largeurs contre le Mexique, cadrant seulement un tir (0-1).
"En dépit de la défaite, rien n'est encore perdu. Le deuxième match est crucial, il faut se remobiliser avant", a immédiatement rappelé le sélectionneur allemand des Lions, Volker Finke.
Pourtant, c'est déjà l'état d'urgence dans son équipe, l'icône Roger Milla ayant même, au pays, appelé ouvertement au retour de Claude Le Roy, sélectionneur entre 1985 et 1988.
Après les luttes de clans en 2010, c'est le retour de la sempiternelle histoire des primes qui a peut-être perturbé la préparation des Camerounais en amont du tournoi.
Comble de malchance, le capitaine et vedette Samuel Eto'o a annoncé sur Twitter qu'il serait très probablement forfait, en raison d'une blessure au genou qui l'a perturbé toute la saison.
Même si cela pourrait libérer certains partenaires inhibés par le phare camerounais, ce serait surtout un immense coup dur pour l'équipe.
Surtout, cela a alourdi le climat et la Fédération camerounaise, qui n'a pas apprécié de se faire doubler par son attaquant, s'est fendu d'un communiqué.
"La prudence reste de mise à notre modeste avis, rappelle ainsi la Fécafoot. Il est vrai que le kiné de Samuel Eto'o a confirmé que le joueur est récemment arrivé en sélection +carbonisé+ puisqu'il a longtemps joué sous infiltration."
- Naturisme et boycott -
Achille Webo, malgré son réalisme en sélection (19 buts en 56 matches), ou Vincent Aboubakar, avec l'insouciance de sa jeunesse, auront du mal à le faire oublier.
Pour se relancer et mettre fin à cinq défaites d'affilée en Coupe du monde, les Lions, qui n'ont battu que l'Arabie Saoudite en 13 matches d'un Mondial depuis 1994, vont devoir se retrousser les manches et aligner une équipe moins frileuse.
S'ils sont encore titulaires, Moukandjo et Choupo-Moting sont priés d'être de vrais ailiers et non des latéraux.
En face, l'avant-match des Croates n'a pas non plus été particulièrement serein, des photos de certains joueurs nus dans la piscine ayant déclenché leur courroux et leur décision de boycotter les médias.
Avant ce traitement "honteux" selon Ivica Olic, ses coéquipiers avaient pourtant donné une bonne image contre le Brésil, alors qu'ils restent eux aussi sur cinq matches sans succès en Mondial depuis leur victoire contre l'Italie en 2002.
"Contre le Cameroun, ce sera complètement différent, a prévenu l'entraîneur Niko Kovac. C'était délicat d'attaquer contre le Brésil, il fallait se méfier des contre-attaques, mais là, on aura une meilleure possession de balle et on cherchera à dominer."
Un scénario dont la réalisation est quand même conditionnée par la météo tropicale en Amazonie et par la forme du meneur de jeu Luka Modric, étincelant contre les Auriverde mais touché à un pied.
Devant, si Nikica Jelavic, l'attaquant de Hull (Angleterre), n'a pas démérité, le retour de suspension de Mario Mandzukic, le buteur du Bayern Munich, est un renfort de poids pour le "vieux" Olic qui a eu du mal à finir aussi bien qu'il avait commencé.
Enfin, en milieu de terrain, la confiance du Sévillan Ivan Rakitic sera sûrement au paroxysme, quelques jours après l'annonce de son transfert cet été au Barça.