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Le nouveau président sud-coréen Moon Jae-in dans son bureau à La Maison Bleue, le 12 mai 2017 à Séoul
La Corée du Sud a annoncé mardi qu'elle envisageait, avec la Chine, le Japon et la Corée du Nord, une candidature commune à l'organisation du Mondial-2030 de football, une façon de se rapprocher de Pyongyang.
Le nouveau président sud-coréen, Moon Aje-In, a parlé de cette initiative ambitieuse à son homologue de la Fifa, Gianni Infantino, lors d'un entretien lundi.
"Nous souhaitons entamer les discussions avec la Chine et le Japon sur la base de ce projet", a confirmé à l'AFP le porte-parole de la Fédération coréenne (KFA), Cho Jun-Heon.
La Corée du Sud et le Japon avaient coorganisé le Mondial-2002 mais la compétition avait laissé de côté la moitié de la péninsule coréenne, les deux Corées étant toujours officiellement en guerre.
Selon le président de la KFA, Chung Mong-Gyu, la Corée du nord, qui n'entretient aucune relation diplomatique avec le Japon ni avec la Corée du Sud, serait prête à coorganiser l'évènement si toutes les autres parties étaient d'accord.
Mais, toujours selon lui, la Chine pourrait également faire cavalier seul pour cette candidature, comme l'ont déjà affirmé des officiels chinois.
M. Moon a estimé lundi que le sport pourrait jouer un rôle important dans l'apaisement des tensions entre les deux Corées.
"Si ces pays d'Asie de l'est, les deux Corées incluses, organisaient une Coupe du monde, je pense que cela contribuerait à construire la paix dans la péninsule coréenne, ainsi que dans l'ensemble de la région, a-t-il déclaré à M. Infantino, selon la présidence sud-coréenne.
La président de la Fifa a pour sa part affirmé qu'il respectait la "vision" de M. Moon et qu'il en parlerait mercredi à Pékin avec le président chinois Xi Jinping, connu pour apprécier particulièrement le football.