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Le président de la FIFA, Joseph Blatter,a été accueilli vendredi à Hong Kong par des cartons rouges brandis par des manifestants qui dénonçaient ainsi les décès d'ouvriers au Qatar sur les chantiers des infrastructures du futur Mondial en 2022 dans l'émirat pétrolier.
"Pas de Coupe du monde entachée de sang" ou "Les ouvriers ne sont pas des esclaves", lisait-on aussi sur les banderoles du groupe de quelques dizaines de manifestants.
Le Qatar "a un problème et nous le savons, mais ce n'est pas une question concernant directement la FIFA", a répété en conférence Joseph Blatter, 78 ans, qui a déjà déclaré à plusieurs reprises que ces ouvriers immigrés n'étaient pas morts "à cause du football", même s'il reconnaissait "une part de responsabilité" de la fédération internationale, qui ne peut toutefois pas "faire preuve d'ingérence dans les droits des travailleurs".
"C'est un problème à régler par l'Etat du Qatar et par les entreprises de construction, qui sont responsables de leurs travailleurs", a-t-il insisté vendredi.
Syndicats et ONG ne cessent de dénoncer des conditions s'apparentant à de l'esclavagisme des temps modernes pour les ouvriers immigrés, principalement d'Asie, qui ont afflué dans le riche émirat pour construire les infrastructures du Mondial. Le Qatar a nié à maintes reprises qu'il y ait eu des morts, alors que des chiffres fournis par des ambassades indiennes ou népalaises font état de centaines de morts depuis deux ans.