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La joie des joueurs de l'équipe de France après le but de Paul Pogba contre les Pays-Bas, le 10 octobre 2016 à Amsterdam
Les Bleus ne pouvaient pas rêver mieux: un boulet de canon de Paul Pogba a permis à l'équipe de France de réaliser une excellente opération dans la course à la qualification pour le Mondial-2018 en s'imposant lundi 1-0 aux Pays-Bas, son adversaire le plus sérieux sur le chemin de la Russie.
Décrié et même secoué publiquement par le sélectionneur Didier Deschamps après une énième prestation indigne de son talent et de son statut de joueur le plus cher du monde (105 millions d'euros), vendredi face à la Bulgarie (4-1), "La Pioche" a fourni la meilleure des réponses avec ce but à la 30e minute qui vaudra sans doute très cher dans l'optique du gain du groupe A de la zone Europe et de l'accès direct à la Coupe du monde.
Les grands joueurs se révèlent lors des grands rendez-vous: le milieu de Manchester United, qui en est maintenant à 7 réalisations en 42 sélections, a respecté à la lettre cet adage vieux comme le football, pour le grand bonheur des Bleus, qui ramènent ainsi une victoire très précieuse de l'ArenA d'Amsterdam.
Deschamps, pourtant peu enclin à critiquer ses hommes devant la presse, a eu raison de tancer son N.6 et de le piquer au vif: celui-ci n'a pas raté l'occasion de démontrer qu'il était un joueur de classe, capable de faire basculer une partie à lui tout seul.
Face à des Bataves absents de l'Euro-2016 et en pleine reconstruction, les Bleus ont en tout cas fait honneur à leur statut de vice-champions d'Europe et peuvent désormais tranquillement se projeter vers leur prochain rendez-vous, la réception de la Suède, le 11 novembre au Stade de France.
- Koscielny infranchissable -
Les Français ne se sont pourtant pas baladés aux Pays-Bas. Mais ils ont joué avec sérieux et application, à l'image de Pogba, qui a pour une fois laissé au vestiaire ses gestes techniques superflus. Le néo-Mancunien aurait d'ailleurs pu se muer en passeur, sur une magnifique ouverture en profondeur gâchée par Kevin Gameiro (53e), avant de manquer de peu le doublé de la tête (66e).
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Paul Pogba inscrit d'une frappe puissante le but des Bleus face aux Pays-Bas à Amsterdam, le 10 octobre 2016
Globalement, la paire Griezmann-Gameiro, logiquement reconduite après son festival vendredi contre les Bulgares, a eu plus de mal à se mettre en valeur, sans pour autant manquer d'activité. Outre cette balle de 2-0, Gameiro s'était auparavant heurté à une parade spectaculaire de Maarten Sketelenburg sur une frappe puissante en première période (12e), signe que la soirée n'était pas forcément celle des attaquants.
L'équipe de France a également profité de la sortie sur blessure rapide de Quincy Promes (16e), l'une des armes maîtresses offensives des Oranje, déjà privés de Wesley Sneijder et d'Arjen Robben. Le remplaçant de Promes, Memphis Depay, a été assez discret, échouant à trouver le cadre dans une belle position (60e) mais il est ensuite tombé sur Hugo Lloris, auteur d'un arrêt hors-norme à la 89e minute.
Vincent Janssen, chargé d'assurer la relève de Robin Van Persie au poste d'avant-centre, a lui eu beaucoup de mal à exister face à la défense française et la solide charnière Varane-Koscielny. Des deux centraux, on retiendra surtout Koscielny, mur infranchissable et devenu depuis l'Euro le véritable patron de l'arrière-garde.
Avec de tels atouts, il ne pouvait pas arriver grand chose à la France, qui a peut-être fait le plus dur dans sa quête d'une place pour la Coupe du monde.