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© AFP/DIMITAR DILKOFF
L'attaquant italien Ciro Immobile inscrit un de ses deux buts contre la Macédoine à Skopje, le 9 octobre 2016
L'Italie a miraculeusement arraché une victoire 3-2 en Macédoine dimanche dans le groupe G des éliminatoires du Mondial-2018, dont les Azzurri restent co-leaders avec l'Espagne.
Après avoir attendu jeudi les 10 dernières minutes pour égaliser face à l'Espagne (1-1), les Italiens ont cette fois été menés jusqu'à la 75e minute puis tenus en échec jusqu'au temps additionnel.
Les optimistes retiendront la réaction d'orgueil et la volonté des hommes de Giampiero Ventura, les autres noteront que l'Italie rigoureuse et supérieurement organisée qu'Antonio Conte avait accompagnée jusqu'en quarts de finale de l'Euro semble très loin.
Les difficultés italiennes face à une Macédoine qui ne laisse la dernière place du groupe au Liechtenstein qu'au bénéfice de la différence de buts sont d'autant plus étonnantes que la Nazionale avait bien débuté.
C'est en effet Belotti qui a ouvert la marque à la 24e minute d'une belle volée du droit sur corner pour son premier but en sélection.
Mais l'Italie semblait déjà déséquilibrée avec un très étrange milieu de terrain, où Verratti se retrouvait terriblement isolé avec pour compagnons les très offensifs Bonaventura et Bernardeschi, habitués à jouer beaucoup plus haut en club.
Le Parisien, titulaire après un match entièrement passé sur le banc contre l'Espagne, a ensuite offert l'égalisation à la Macédoine d'une horrible passe en retrait dont profitait Nesterovski pour tromper Buffon (57e).
- Le doublé d'Immobile -
L'Italie sombrait alors totalement avec un second but macédonien deux minutes plus tard signé Hasani (59e).
Mais Ventura rééquilibrait enfin son équipe en faisant entrer Parolo et l'énergie d'Immobile, très bon tout au long du match, allait la sauver. L'attaquant de la Lazio marquait d'abord du pied droit (75e) puis de la tête (90e+2), les deux fois servi par Candreva.
L'Italie a donc eu très, très chaud, mais reste finalement à la lutte avec l'Espagne, qui compte également sept points après son succès en Albanie.
Lors de ses trois premiers matches en éliminatoires, l'équipe de Ventura a été piégée trois fois par des erreurs individuelles offrant un but à l'adversaire: Chiellini contre Israël, Buffon contre l'Espagne et Verratti face à la Macédoine.
Le milieu de terrain parisien est d'ailleurs encore apparu très loin du joueur qu'il est dans la capitale et son installation dans cette équipe est l'un des nombreux chantiers que Ventura doit gérer.
"Je pense que 90% de nos erreurs sont dues à l'inexpérience. Ce sont des moments par lesquels il faut passer avec tous ces jeunes, il faut avoir de la patience", a estimé le sélectionneur après le match. A 68 ans, lui est suffisamment expérimenté pour savoir qu'il n'en bénéficiera pas très longtemps.