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© AFP/CHRISTOPHE ARCHAMBAULT
Le président de la Fifa Gianni Infantino s'adresse aux reporters à l'aéroport de Roissy, près de Paris, le 23 novembre 2016
"On voit ces coupes du monde comme une chance, une opportunité d'ouvrir des parties du monde à un événement", a expliqué le président de la Fifa Gianni Infantino mercredi à Roissy à propos des Mondiaux 2018 en Russie et 2022 au Qatar.
Q: Quel était l'objet de la réunion de mercredi à Roissy?
R: "Il s'agit de réunions qui faisaient partie de mon programme (les "sommets exécutifs du football"), pour avoir des débats, des discussions, ouvrir les portes de la Fifa aux présidents de fédérations et de secrétaires généraux. On va en organiser 11 en tout ces prochains mois (dans cinq autres villes, Singapour, Miami, Doha, Addis Abeba, Londres), hier et aujourd'hui, c'était des fédérations qui provenaient de quatre continents différents, avec en commun la passion du foot et le français."
Q: Quel accueil les fédérations présentes ont-elles réservé à l'élargissement de la Coupe du monde?
R: "D'abord, une question se pose: faut-il une extension? Ensuite, quel va être le format, 40, 48 équipes... (...) Il s'agissait ici d'expliquer, de lever les malentendus, je pense qu'on a réussi à le faire. La conclusion de l'opinion des associations qui étaient là, c'est que tout le monde veut une extension. Après, il y en a qui sont plutôt favorables aux 40, d'autres aux 48, la question qui se pose est: quelle est la répartition, la garantie d'avoir des équipes des continents pour participer à la phase finale. On va en parler lors des prochains sommets et aussi bien sûr lors du conseil de la Fifa."
Q: Un format à 48 équipes avec un barrage est-il un moyen de tenir vos engagements de campagne tout en restant à 32 équipes?
R: "J'avais exprimé l'opinion qu'il fallait augmenter le nombre d'équipes et proposé un format à 40 équipes. Dix groupes de 4, ou 8 groupes de 5, les deux variantes sont à l'étude. Avec ces deux variantes, on se rend compte qu'on donne plus d'opportunités à des équipes de participer, mais du point de vue sportif, il y a cette problématique qui fait que ce n'est pas très linéaire. (...) On a eu l'exemple de l'Albanie à l'Euro qui a dû attendre une semaine avant de savoir si elle était qualifiée. Ensuite, il y a eu du feedback, des idées qui sont mises sur la table, dont celle à 48 avec un match de barrages, 16 finales avant le début de la phase de groupes."
Q: N'est-ce pas cruel de faire se préparer une équipe, puis se déplacer, avec le risque pour elle de ne disputer qu'un match si elle perd ce barrage?
R: "C'est une question qui est à l'étude. C'est négatif qu'il y ait beaucoup de préparation pour aller jouer un seul match. Si c'est une finale pour participer à une phase de groupes, avec une saveur particulière, un pays tout entier qui vibre pour ce match là... On sait que les matches qui intéressent le plus un public, y compris les supporters, ce sont les matches où il y a un vrai enjeu."
Q: Est-ce que les récentes révélations sur l'attribution des championnats du monde d'athlétisme au Qatar peuvent-elles remettre en cause la position de la Fifa sur l'attribution du Mondial-2022 à ce pays?
R: "Je n'aime pas et je ne vais pas participer à des spéculations, ça ne m'intéresse pas. J'ai été élu président de la Fifa cette année, il y a des décisions qui ont été prises, elles l'ont été en 2010, depuis six ans, on en parle, mais depuis six ans, je n'ai encore rien vu de concret. Donc, il y aura la Coupe du monde 2018 en Russie et ce sera la meilleure de l'histoire, puis celle de 2022 qui sera aussi la meilleure de l'histoire je l'espère, c'est ma tâche. On voit ces Coupes du monde comme une chance, une opportunité à travers le football d'ouvrir des parties du monde à un événement et qu'on puisse parler de ces pays comme des pays accueillants, qui veulent ouvrir leurs portes, accueillir des gens, dans un contexte football autre que celui qui est celui dans lequel on vit aujourd'hui."
Propos recueillis en conférence de presse.