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© AFP/Yuri KADOBNOV
Le patron de la Coupe du monde en Russie Alexeï Sorokine, dans son bureau au Comité d'organisation à Moscou, le 30 mai 2017
"C'est une grande chance de pouvoir présenter au monde entier notre pays sous son meilleur jour", expose à l'AFP Alexeï Sorokine, directeur du comité d'organisation du Mondial-2018, à un an du tournoi.
Avant la Coupe du monde (14 juin-15 juillet 2018), la Russie organise cet été une mini-répétition avec la Coupe des Confédérations (17 juin-2 juillet).
Q: Que représente pour la Russie la tenue d'une Coupe des Confédérations et d'une Coupe du monde ?
R: "C'est la première fois que ces deux événements se déroulent en Europe de l'Est. C'est une grande chance de pouvoir présenter au monde entier notre pays sous son meilleur jour. Et nous serons heureux de recevoir tous les invités qui choisiront de prendre part à ces événements, de rendre leur séjour agréable et inoubliable."
Q: Quels sont les principaux défis dans la préparation de ces événements sur un territoire si vaste ?
R: "Les préparatifs sont toujours en cours, mais je peux affirmer que nous n'avons eu jusqu'à présent que des problèmes mineurs. Les préparatifs pour la Coupe des Confédérations se déroulent sans difficulté puisque les quatre villes hôtes (Moscou, Saint-Pétersbourg, Kazan et Sotchi) sont des centres sportifs renommés avec des infrastructures développées et une expérience solide dans l'organisation de grands événements. Elles sont toutes prêtes à recevoir un grand flux de touristes."
Q: Il y a des inquiétudes sérieuses concernant le hooliganisme et le racisme lors de ces compétitions sportives. Des voix critiques affirment que les autorités ne prennent pas ces problèmes suffisamment au sérieux. Que répondez vous ?
R: "Bien entendu, des cas de racisme ont été observés en Russie par le passé et parfois encore aujourd'hui. Il ne s'agit toutefois pas d'une tendance marquée dans notre pays. La société multiculturelle russe n'est pas traversée par le racisme. Les affrontements (entre supporters russes et britanniques) à Marseille l'année dernière ont été des actes odieux. Mais les autorités russes ont travaillé sur un concept sécuritaire détaillé qui sera appliqué pour éviter toute répétition de ce scénario.
Nous avons mis en place un système de carte d'identité du supporter, qui donnera aux amateurs de football du monde entier le droit d'entrer dans le pays sans visa et de se déplacer gratuitement entre les villes hôtes. Mais cette carte d'identité servira aussi de mesure supplémentaire de sécurité. Plusieurs accords internationaux donnent à nos forces de l'ordre la chance d'échanger des informations avec les polices étrangères pour identifier les hooligans irréductibles et les tenir à distance des stades."
Q: Certains affirment que la tenue de ces événements sportifs n'est qu'un plan de communication du Kremlin, qui n'a finalement que peu à offrir aux Russes...
R: "Il est injuste de dire que l'organisation d'une telle compétition de football n'est qu'un geste de communication du Kremlin. La Russie a investi des sommes colossales dans la préparation de la Coupe des Confédérations et de la Coupe du monde. Bien sûr, les infrastructures des villes hôtes auraient été améliorées de toute manière, mais le Mondial accélère grandement le processus. Les préparatifs ont permis le développement non seulement des stades et des terrains d'entraînement, mais également du système de transports, des hôtels et des autres installations dans les villes hôtes. Ce sera sans aucun doute positif pour les habitants quel que soit leur lien avec le football."
Propos recueillis par ALEXANDRE FEDORETS