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Le ministre russe des Sports Vitali Moutko lors de la présentation du sélectionneur Stanislav Tchertchessov, le 11 août 2016 à Moscou
Faire table rase du passé... Quelques semaines après le fiasco de l'Euro-2016, et à deux ans de la Coupe du monde qu'elle doit accueillir, la Russie se lance dans une opération reconquête, chamboulant tout son effectif à l'occasion de ses premiers matches amicaux.
Le nouveau sélectionneur russe Stanislas Tchertchessov n'a pas fait dans le détail: près des trois-quarts de l'équipe sortie par la petite porte lors de l'Euro-2016 en France (élimination au 1er tour) a été priée de rester chez elle pour les premiers matchs amicaux d'une sélection en quête de reconstruction.
Seuls huit des 23 joueurs qui ont disputé l'Euro ont en effet été retenus pour le match face à la Turquie mercredi à Antalya (Turquie), puis face au Ghana le 6 septembre à Moscou.
Parmi les nouvelles recrues se trouvent le gardien Soslan Dzhanayev (Rostov), le défenseur Fedor Kudryashov (Rostov) et le milieu de terrain Yury Gazinsky (Krasnodar).
Le défenseur du CSKA Moscou Mario Fernandes, ancien du Gremio Porto Alegre, a également intégré l'équipe nationale, mais restera sur le banc de touche: s'il a obtenu récemment la nationalité russe, il n'a pas encore le droit de jouer ou de s'entraîner.
Le nouveau sélectionneur n'a pas retenu le milieu de terrain Pavel Mamaev et l'attaquant Alexander Kokorin. Des vidéos les montrant à une fête très arrosée à Monaco, juste après l'élimination de leur équipe à l'Euro-2016, avaient fait scandale en Russie.
"Nous avons besoin de créer la bonne alchimie pour que les joueurs soient heureux lorsqu'ils rejoignent l'équipe nationale", a expliqué M. Tchertchessov à la presse.
"En premier lieu, nous allons devoir faire en sorte que l'on respecte de nouveau l'équipe", a martelé l'ancien gardien international.
- Créer une équipe 'compétitive' -
© AFP/Handout
Léonid Sloutski, le 19 juin 2016 lors d'une conférence de presse de l'Euro-2016 à Toulouse
Âgé de 52 ans, Stanislas Tchertchessov a été nommé début août pour prendre la succession de Léonid Sloutski, qui a démissionné sous un feu nourri de critiques après la piètre performance de la sélection nationale pendant l'Euro.
Lors de ce tournoi, la Russie a fait davantage parler d'elle pour ses hooligans violents que pour ses résultats sur le terrain.
© AFP/MARTIN BUREAU
L'équipe de Russie, le 7 juin 2106 lors d'une séance d'entraînement pour l'Euro-2016 à Croissy-sur-Seine
Déçues, plus de 460.000 personnes ont signé une pétition réclamant la "dissolution" de la sélection russe de football après son élimination dès le 1er tour.
"L'équipe n'a pas été très bonne lors des derniers matches", a admis lors d'un point presse Soslan Dzhanayev, qui n'a pas participé à l'Euro-2016.
"Nous avons besoin de remonter le moral de nos supporters. C'est pour cela que nous avons tous besoin de jouer aussi bien que nous le pouvons", ajoute-t-il avant de reprendre son entraînement près de Moscou.
Stanislas Tchertchessov renchérit: "Notre priorité est de mettre en place une équipe compétitive d'ici 2018".
Avant d'être nommé sélectionneur russe, l'homme a été l'entraîneur du club polonais du Legia Varsovie, qu'il a fait gagner coup sur coup le championnat national et la Coupe de Pologne dès sa première année.
De quoi donner de l'espoir aux spécialistes du football russes, comme Igor Rabiner. "Je pense que, sous sa direction, les joueurs vont se battre pour la victoire à chaque match", assure-t-il au journal Sport Express.
Mais, prévient-il, "il a un choix réduit en termes de joueurs". "Il est évident que la génération actuelle de footballeurs russes manque de talent", regrette-t-il.