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© AFP/MICHAEL BUHOLZER
Le président de la Fifa Gianni Infantino lors d'une conférence de presse, le 18 mars 2016 à Zurich
"Les boycottages et les exclusions n'ont jamais résolu aucun problème", assure le président de la Fifa, Gianni Infantino, à propos du scandale de dopage qui affecte la Russie, organisateur du prochain Mondial de football en 2018.
"La Fifa n'est pas le gendarme du monde, ni la police mondiale du dopage", déclare le patron du foot mondial dans une interview à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, parue lundi, en réponse à une question sur d'éventuelles conséquences de ce scandale sur l'organisation du Mondial-2018.
"Nos organes disciplinaires se saisiront de tout ce qui a trait au football dans le rapport McLaren", ajoute-t-il, tout en insistant sur le fait que cette affaire ne remettait pas en cause l'organisation de la compétition en Russie.
Le rapport McLaren, dont un deuxième volet vient d'être révélé, dévoile un système de dopage institutionnalisé en Russie, touchant plus de 1.000 athlètes dans de nombreux sports.
"Nos instances attendent encore d'avoir accès à toutes les informations, mais la Fifa a par ailleurs son propre système anti-dopage", dit le successeur de Sepp Blatter à la tête du football mondial, rappelant que les contrôles anti-dopage en Coupe du monde sont effectués par la Fifa, et non par le pays organisateur.
"J'ai confiance, nos mesures anti-dopages fonctionneront", assure-t-il.
Interrogé par ailleurs sur l'affaire des "Football Leaks", dans laquelle des journaux ont révélé des fraudes fiscales massives de joueurs connus, M. Infantino critique le rôle des agents de joueurs dans l'opacité des transactions lors des transferts et relativise celui de la Fifa: "Il est naïf de croire que la Fifa, depuis Zurich, peut savoir tout ce qui se passe dans le monde entier lors des transferts", dit-il, appelant les fédérations nationales à prendre leurs responsabilités.
Sur la fraude fiscale proprement dite, M. Infantino rappelle que "si quelqu'un ne paye pas d'impôts, roule en état d'ébriété ou commet un excès de vitesse, la Fifa n'est pas responsable".
"Mais si nous pouvons faire quelque chose pour apporter de la transparence dans les transactions financières dans le monde du football, alors nous devons le faire", souligne-t-il cependant.