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© AFP/MIGUEL RIOPA
L'attaquant espagnol Diego Costa après avoir inscrit un but face à Israël, le 24 mars 2017 à Gijon
Diego Costa, un attaquant pur, après des débuts hésitants avec le maillot de l'Espagne, a peu à peu trouvé sa place dans les rangs de la Roja où il apporte désormais sa "touche d'agressivité".
"Il a beaucoup de qualités et, comme beaucoup de joueurs, certaines sont à améliorer. Mais son agressivité, bien entendu, nous en avons besoin", assurait le sélectionneur espagnol Julen Lopetegui vendredi juste avant la victoire de l'Espagne contre Israël (4-1) en match de qualification pour le Mondial-2018.
"On le préfère un peu en colère. Dans la limite du raisonnable", ajoutait taquin Lopetegui, qui a décidé de faire du joueur de Chelsea un titulaire à la pointe de son attaque.
Costa, 28 ans, a répondu à la confiance de son entraîneur avec un but contre Israël, son 5e personnel avec la Roja, dont quatre sous les ordres du nouveau sélectionneur.
L'Hispano-Brésilien est désormais le meilleur buteur espagnol de la phase de qualification à égalité avec Victor Machin "Vitolo".
Lopetegui, nommé sur le banc de la Roja en juillet après l'Euro-2016, a dès sa prise de fonction cherché à faire revenir l'attaquant non convoqué pour le tournoi européen. L'Espagne en avait pourtant fait son avant-centre numéro un deux ans plus tôt au mondial brésilien.
Huit mois plus tard, Costa constitue un cadre pour Lopetegui, ne manquant que deux rencontres sur blessure depuis la prise de fonction de celui qui a remplacé Vincente del Bosque.
- Une adaptation difficile au Toque -
"Je me sens à chaque fois plus proche de mes coéquipiers et plus heureux", déclarait récemment l'attaquant de Chelsea dans un entretien à la radio Cadena Ser.
"Mon adaptation a été difficile, mais aujourd'hui je suis là et j'espère pouvoir m'améliorer", ajoutait-il.
Plutôt à l'aise lorsque le jeu est constitué d'attaques directes et rapides, Diego Costa a eu du mal à s'adapter au jeu de passes courtes et rapides (Toque) d'une sélection longtemps cornaquée par les milieux Andres Iniesta et Xavi.
"Je restais très statique", explique l'attaquant, buteur à une seule reprise contre le modeste Luxembourg (4-0) lors de ses 10 premières sélections entre mars 2014 et novembre 2015.
La tendance générale des équipes à se recroqueviller lorsqu'elles affrontent l'Espagne a souvent laissé Diego Costa isolé dans une marée de défenseurs adverses.
Son inefficacité en sélection contrastait alors avec sa réussite en club, d'abord avec l'Atletico Madrid (26 buts en 2013-2014) puis avec Chelsea (20 buts en 2014-2015).
Un contraste provoquant de nombreuses critiques à l'encontre de celui qui avait choisi la sélection espagnole plutôt que le Brésil juste avant le Mondial-2014.
Ces accusations de manque d'engagement "m'ont blessé" concède le joueur. Malgré tout, il assure "ne pas regretter (le choix de l'Espagne), c'est une chose qui s'est faite avec le coeur" insiste celui qui a déjà inscrit 18 buts avec Chelsea cette saison.
"Je sens que je grandis, que je dois m'améliorer et essayer d'aider et donner un peu plus à chaque fois", assure l'attaquant espagnol. L'équipe de France qu'il affronte mardi au Stade de France avec la Roja en match amical est prévenue.