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Le sélectionneur suédois Janne Andersson, le 5 septembre 2016 à Solna
Cohésion autour d'un barbecue à monter, faiseur de rois islandais comme conseiller de l'ombre, nouveau coach au caractère trempé: Zlatan Ibrahimovic est parti et la Suède teste des nouvelles recettes, dans un groupe de qualifications au Mondial-2018 difficile, qui compte les Bleus et propose les Pays-Bas comme premier adversaire mardi (20h45).
Après un Euro-2016 raté, le meilleur buteur de l'histoire de la sélection a pris sa retraite internationale. Il laisse un trou béant et les Scandinaves doivent vite tourner la page.
"J'ai eu une discussion avec Zlatan où il a été parfaitement clair. Et de ce fait, le dossier est clos pour moi", expliquait fin août le nouveau sélectionneur Janne Andersson. "C'est sans intérêt de réfléchir à la façon dont étaient les choses avant avec lui".
Les circonstances obligent à repartir sur des bases complètement nouvelles. Outre Ibrahimovic, cinq joueurs ont arrêté après l'Euro, dont le gardien Andreas Isaksson, le défenseur central Erik Johansson et le milieu Kim Källström.
Le premier groupe convoqué par Andersson a rajeuni dans l'ensemble. La presse annonce même la première titularisation de deux milieux, Marcus Rohden, 25 ans, et Alexander Fransson, 22 ans.
Mais la présence parmi les 23 de l'attaquant Isaac Kiese Thelin, pas spécialement fringant avec Bordeaux, montre que le réservoir de talents est limité.
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Andreas Granqvist et Marcus Berg à l'entraînement, le 5 septembre 2016 à Solna
Les piliers de l'équipe s'appellent maintenant Andreas Granqvist, capitaine, son associé en défense centrale Victor Lindelöf, espoir qui joue à Benfica, ou encore Albin Ekdal, appelé à être meneur de jeu mais forfait contre les Pays-Bas. Pas de quoi faire de la Suède une terreur du groupe A.
Andersson est conscient que les résultats ne viendront peut-être pas tout de suite. "Je ne peux pas garantir la victoire. Mais je peux garantir que nous sommes pro à 100%", a-t-il dit au quotidien Aftonbladet.
- Chanter l'hymne... ou pas -
Pour mettre toutes les chances de son côté, la Fédération lui a donné comme conseiller un homme qui a fait des miracles à l'Euro avec l'Islande, Lars Lagerbäck. Lequel reste dans l'ombre.
Champion de Suède 2015 avec Norrköping, Janne Andersson est arrivé avec une réputation de partisan de l'offensive et de caractère trempé. Il fallait une rupture avec son prédécesseur Erik Hamren, qui avait fini par exaspérer les supporters par sa prudence et son indécision.
Le sélectionneur a d'abord suscité la polémique: il voulait que tous ses joueurs chantent l'hymne national, ce que ne faisait jamais Ibrahimovic. Puis il a précisé qu'il n'y aurait "pas d'obligation".
Autre idée curieuse, il a emmené son groupe jeudi en pleine nature, avec pour mission de monter un barbecue dans les bois. Il a fallu deux heures et demie. Mais l'esprit de groupe en est ressorti renforcé, pendant que les Pays-Bas perdaient contre la Grèce (1-2).
Concernant le jeu, l'ambition de forger un collectif plus homogène et conquérant a été bien reçue.
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Le Suédois John Guidetti, le 5 septembre 2016 à Solna
Mathias Lühr, du quotidien Expressen, écrivait être convaincu par "ce nouveau départ utile et intéressant, avec une équipe plutôt qu'une production hollywoodienne combinant une superstar et une collection de seconds couteaux anonymes".
Les Néerlandais, adversaires mardi, sont eux aussi en pleine reconstruction: la Suède profitera-t-elle des doutes des Oranje?