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Tim Cahill, premier Australien à marquer en Coupe du Monde, en 2006, participera en juin à son troisième Mondial pour apporter son expérience à une jeune sélection, engagée dans un groupe difficile.
Bien connu en Angleterre, où il a évolué durant 14 ans sous les maillots de Millwall puis d'Everton jusque 2012 (56 buts en 226 matches), le milieu offensif de 34 ans fait figure de vétéran dans la présélection, marquée par le sceau du renouvellement, annoncée mercredi dernier par le sélectionneur Ange Postecoglou.
Sur les 30 joueurs australiens, 19 comptent 10 sélections ou moins, onze ont 23 ans ou moins. Raison invoquée par Postecoglou: "cette équipe a été choisie avec l'état de forme et la condition physique comme indicateurs clés, mais également en ayant un ?il sur l'avenir".
De retour d'une blessure aux ischio-jambiers contractée fin mars, le milieu des New York Red Bulls (MLS) ne doit peut-être pas sa présence sur la liste à son état de forme. Mais en tant que dernier représentant de la "génération dorée" australienne incarnée par Harry Kewell, Mark Schwarzer et Mark Viduka, Cahill pourra faire profiter la génération montante de son expérience du haut niveau.
- Meneur et buteur -
Nul besoin d'être aussi expérimenté que lui pour mesurer la difficulté qu'aura sa sélection à s'extraire du groupe B. Elle y affrontera successivement le Chili d'Arturo Vidal le 13 juin, les Pays-Bas de Van Persie le 18 et l'Espagne, championne du monde en titre, le 23.
Mais le meilleur buteur de l'histoire des +Socceroos+ (31 réalisations en matches officiels) sait d'expérience qu'il est toujours possible de déjouer les pronostics. Ce fut le cas en 2006.
Pour sa première participation, l'Australie avait en effet réussi l'exploit de se qualifier en huitièmes, avant d'être éliminée avec les honneurs par les futurs champions du monde italiens (1-0).
Et c'était Tim Cahill qui avait ravi les supporteurs australiens en inscrivant le premier but du pays en Coupe du Monde, préambule à une victoire inattendue contre le Japon, 3-1. Cette surprise passée, et l'Australie s'inclinant logiquement contre le champion du monde en titre brésilien (2-0), la sélection avait résisté à la Croatie de Dado Prso et Luka Modric (2-2) pour terminer deuxième de son groupe.
Car Cahill n'est pas qu'un meneur d'hommes: il sait aussi marquer des buts cruciaux pour son équipe. En 2010, il avait ainsi inscrit le premier des deux buts de la victoire australienne contre la Serbie (2-1). Trop tard toutefois pour faire oublier son expulsion précoce lors du premier match de poule, perdu 4-0 contre l'Allemagne.
L'Australie n'avait alors pas réussi à s'extraire d'un groupe une nouvelle fois relevé, et terminé 3e en raison d'une moins bonne différence de buts que le Ghana. Sans doute Cahill entend-il cette année finir sur une meilleure note, et quel meilleur moment pour un coup d'éclat qu'en ayant pour adversaire le champion du monde en titre, ou son dernier dauphin?