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Enièmes coups de théâtre dans la série des stades du Mondial-2014: celui de Porto Alegre passait l'épreuve cruciale d'un vote mardi après-midi alors que l'enceinte de Manaus nécessitait des retouches, même après son inauguration.
"Ensemble avec le COL (Comité d'organisation local du Mondial, ndlr) et le Brésil, nous trouverons des solutions pour les derniers défis", avait twitté lundi le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, à son arrivée au Brésil pour un séjour de cinq jours consacré à l'épineuse question des stades, et conclu jeudi par une réunion du COL et une conférence de presse au Maracana.
Mais chaque jour ou presque apporte son lot de surprises et contre-temps dans ce dossier emblématique, à moins de 80 jours de la Coupe du monde (12 juin-13 juillet), après notamment la nouvelle de la semaine dernière, lorsqu'a été annoncée la livraison le 15 avril du stade de Sao Paulo... inachevé.
Celui de Beira Rio à Porto Alegre, inauguré par la présidente Dilma Rousseff le 20 février, est terminé. Enfin, pas tout à fait: il manque encore à son pourtour les fameuses structures temporaires, installations pour les médias, les sponsors, la sécurité et les transmissions.
"Les alentours du stade ne sont pas bitumés", s'était alarmé Jérôme Valcke le 13 mars. "Il s'agit de 140.000 mètres carrés, ça demande au moins deux à trois mois, et on est à trois mois du match d'ouverture, donc c'est une course contre-la-montre pas seulement pour la Fifa, mais aussi le Comité d'organisation local, le gouvernement et les villes hôtes".
Le club résident, l'Internacional, avait prévenu fin février qu'il ne pouvait pas financer ces installations. Quelques jours après, un accord financier était trouvé entre les partenaires publics et privés et annoncé par la Fifa.
En ce début de semaine, rebelote: c'est cette fois le maire de la ville, José Fortunati, qui a fait part de son "angoisse", n'écartant pas l'idée que son stade soit tout bonnement éjecté de l'organisation du tournoi, faute de structures temporaires.
- 'Problèmes de finitions' -
Les modalités du financement de ces installations devaient être votées par le Parlement de l'Etat du Rio Grande do Sul. La tendance était à sa validation. Mais on n'est, dans ce dossier, jamais à l'abri d'un coup de théâtre...
Comme à Manaus, par exemple. L'Arena da Amazonia, inaugurée le 9 mars, avait recueilli les compliments de Jérôme Valcke lors de son inspection le 16 février. Mais il reste du travail.
La pelouse a été abîmée par endroits par un problème de fertilisants. "Le défaut technique a été réparé et on a replanté de l'herbe dans les endroits affectés", avait affirmé un porte-parole la semaine dernière à l'AFP.
Deux matches se sont tenus dans ce stade, mais les vestiaires des équipes et des arbitres n'étaient pas achevés avant la visite d'une délégation de la Fifa lundi.
"Nous avons eu beaucoup de problèmes de finitions et avons demandé à l'entreprise (de construction) d'améliorer certaines choses, a confié le coordinateur des travaux du Mondial, Miguel Capobiango, au quotidien sportif Lance! dans son édition de mardi. Certaines toilettes ont présenté des problèmes lors des matches-tests. Les questions liées aux systèmes de technologie, de climatisation et de tension électrique sont en train d'être réglées".
Et pendant ce temps-là, à Curitiba ? Le stade qui présentait le plus de retards dans les travaux, au point d'avoir reçu un ultimatum de la Fifa, est passé au second plan au vu des problèmes des autres enceintes.
Selon le journal O Globo, l'intérieur de l'édifice est quasiment terminé, avec plus de 25.000 places assises, le toit et les deux écrans géants, outre la pelouse. Là aussi, c'est l'extérieur qui reste en friche.
Curitiba doit recevoir samedi son premier match-test. Sans garantie...