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Les Pays-Bas, écrasés de chaleur à Fortaleza, ont trouvé les ressources pour renverser le Mexique (2-1) en huitièmes du Mondial-2014 et passer en quarts grâce à une égalisation tardive de Sneijder (88) et un penalty polémique obtenu par Robben dans le temps additionnel.
Maudit, le Mexique est maudit ! "El Tri" a vécu le plus cruel des scénarios alors qu'il menait depuis la 48e minute grâce à Giovani dos Santos et était tout proche de mettre fin à sa série noire après cinq échecs consécutifs en huitièmes.
Mais Wesley Sneijder a égalisé d'un imparable coup de canon avant que Klaas-Jan Huntelaar ne transforme le penalty de la victoire, synonyme de crève-coeur pour les Mexicains, qui ont eu des mots très durs à l'encontre de l'arbitre portugais Pedro Proença, coupable à leur yeux d'avoir sifflé un "penalty inventé".
"La raison principale de notre élimination est liée à ce monsieur avec un sifflet. Il nous a éliminés du Mondial", a asséné le sélectionneur mexicain Miguel Herrera.
L'instant décisif s'est joué à la quatrième minute du temps additionnel de la seconde période, lorsqu'Arjen Robben s'est écroulé dans la surface après un tacle de Rafael Marquez.
L'ailier du Bayern Munich a assuré après le match qu'il y avait "faute sur (lui)" sur cette action, mais il a aussi demandé pardon pour pour s'être jeté dans la surface un peu plus tôt.
"Je dois reconnaître et m'excuse car en première période j'ai plongé et je n'aurais pas dû faire ça. C'était stupide", a dit le joueur à la TV néerlandaise NOS.
Dans l'ensemble, Robben et les siens ont eu très chaud au stade Castelao. A la mi-temps, le thermomètre indiquait 32°C, avec 68% d'humidité, et les Néerlandais en ont visiblement souffert.
On a d'ailleurs assisté à la demi-heure de jeu à la première "pause hydratation" officielle de ce Mondial, les joueurs se rassemblant autour de glacières pour boire et tenter de se rafraîchir un peu.
- Ochoa brille mais s'incline -
Dans la touffeur tropicale, les Néerlandais ont semblé anesthésiés. Surtout, ils ont perdu trop rapidement leur sentinelle du milieu de terrain, Nigel de Jong, contraint de sortir en raison d'une blessure à l'aine au bout de seulement 9 minutes de jeu.
Et c'est le Mexique qui a pris l'ascendant: juste après la pause, "Gio" dos Santos, à la lutte avec Daley Blind à l'entrée de la surface, a adressé une frappe flottante qui a fini sa course dans les filets (48).
Aussitôt, les Pays-Bas se sont mis à pousser. Et le gardien mexicain Guillermo Ochoa, impérial comme face au Brésil (0-0) en poules, a longtemps retardé l'échéance,
Sur corner, Stefan de Vrij a été tout près d'égaliser d'une tentative à bout portant mais il a trouvé sur sa route "Memo" Ochoa, qui a détourné le ballon sur son poteau et empêché l'égalisation (57). Et le portier, décidément en état de grâce, a ensuite parfaitement bouché l'angle devant Robben (74).
Les Pays-Bas n'y arrivaient pas, le capitaine Van Persie a cédé sa place à Klaas-Jan Huntelaar, et les Mexicains y ont longtemps cru, jusqu'au coup de tonnerre de Sneijder: ballon repoussé dans la surface et frappe puissante au ras du poteau d'Ochoa, battu (88).
Le coup de massue était trop fort et les Mexicains ne s'en sont pas relevés, puisque peu après, Robben a obtenu ce penalty controversé et la qualification a changé de camp (90+4).
Considérés comme l'épouvantail du tournoi après leur premier tour tonitruant (10 buts), les hommes de Louis van Gaal peuvent désormais voir plus loin, sachant que leur quart les opposera au vainqueur du match d'invités surprises Costa Rica-Grèce.
Et avec l'incroyable retournement de situation vécu dimanche, ils peuvent même croire en leur bonne étoile.