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© AFP/ROMAIN PERROCHEAU
L'entraîneur de Monaco Leonardo Jardim avant le coup d'envoi du match face à Bordeaux au Matmut Atlantique, le 10 décembre 2016
"C'est une bonne leçon. Maintenant, il faut réagir et partir en vacances sur une victoire": Leonardo Jardim sait que Monaco a une opportunité de ne pas finir l'année sur une indigestion (défaite contre Lyon 3-1) avec la réception de Caen mercredi (20h50).
Sur le Rocher, les plus anciens le disent: le dauphin est très forte, mais il faut que les plus jeunes apprennent à contrôler leurs émotions. Exclu contre l'OL pour un coup de pied sur Corentin Tolisso, Benjamin Mendy s'est excusé auprès du groupe. Mais, après Villareal (2-1) en barrages aller de C1, c'est la deuxième fois de la saison qu'il pète ainsi les plombs.
"L'arbitre a bien fait de l'expulser, juge Jardim. Au plus haut niveau, il faut garder la tête froide. Il sera sanctionné (financièrement en interne, ndlr) mais on ne va pas le laisser tomber. Les plus grands le deviennent, non pas par la technique ou le physique, mais dans la tête".
L'entraîneur monégasque a profité de cet exemple pour faire la leçon à ses joueurs, surtout aux plus jeunes, les plus impatients. "On est tombés dans le piège de la provocation, reconnaît Jardim. Cela nous a fait perdre notre concentration, la dynamique de notre équipe."
Réduit à dix, Monaco est surtout sorti de son match lorsque l'arbitre a sifflé penalty pour l'OL, alors qu'il venait auparavant de juger involontaire la main du Lyonnais Tousart dans sa surface.
Les Monégasques ont été véhéments. L'arbitre, plutôt psychologue sur le coup, aurait pu sortir le fautif Fabinho, puis Glik et Subasic, virulents envers Valbuena. Monaco se serait retrouvé à sept. Avec le recul, Danijel Subasic en sourit: "Lui (Valbuena), il se jette toutes les 10 secondes. Il est peut-être malade".
"Mais je n'ai jamais connu un match aussi tendu à Louis-II", poursuit toutefois le Croate, pestant contre certains faits de jeu rendant le match "plus dur à digérer que les défaites à Nice (4-0) et Toulouse (3-1)."
- Souvenir de Valenciennes -
"C'est la vie, assure-t-il. La provocation est normale." Certains des ses coéquipiers croyaient aussi peut-être pouvoir marcher sur tout le monde...
Mais le jeu de la meilleure attaque d'Europe a été analysé. Dimanche, Monaco a surtout été pris dans le dos des deux latéraux Mendy et Sidibé, trop souvent montés à contre-temps et peu enclins aux rapides retours défensifs.
A force de compenser, Fabinho et Bakayoko ont, malgré leur volume de jeu et leur capacité à répéter les courses, beaucoup travaillé dans le vide. Monaco a été déséquilibré.
Même si ce point a été dissout dans la polémique qu'a préféré engager le vice-président Vadim Vasyliev à propos d'un arbitrage qui serait trop souvent favorable à Lyon, Jardim l'a senti également.
© AFP/VALERY HACHE
Le défenseur de Monaco Almamy Touré face à Rennes en Coupe de la Ligue au stade Louis II, le 14 décembre 2016
Contre Caen, il effectuera quelques changements. "Certains ont démontré (leur valeur) contre Rennes (7-0)", dit-il. Almamy Touré, à qui Jardim répète sans cesse de bien défendre avant d'attaquer, devrait jouer. Moutinho, voire Dirar, devraient également apporter de la stabilité.
Le coach portugais sait que ce 30e match de la saison pour ses joueurs sera le plus compliqué à préparer. Pour beaucoup, les valises sont déjà prêtes afin de profiter des six petits jours de repos accordés.
Voilà pourquoi Subasic lance une mise en garde. "Il y a trois ans, avec Ranieri, on avait perdu ce match contre Valenciennes (2-1, le 20 décembre 2013, ndlr), conclut-il. Contre Caen, ce sera très important. Il faut se concentrer et gagner trois points". C'est à ce prix que l'ASM restera accroché à Nice.