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© AFP/PASCAL GUYOT
Le jeune Monégasque Kylian Mbappé voit sa frappe stoppée par le gardien de la Juventus Gianluigi Buffon, le 3 mai 2017 à Louis-II
Il a encore brillé, mais cette fois-ci la réussite ne lui a pas souri. Le prodige monégasque Kylian Mbappé s'est démené à l'image de ses coéquipiers, mais a finalement dû s'incliner face au réalisme de la Juventus (0-2), en demi-finale aller de la Ligue des champions mercredi.
A 18 ans, l'attaquant nouvellement international a fait face à trois monstres d'expérience, Barzagli, Chiellini et Bonucci, tous trentenaires ou plus. Il ne s'est pas défilé, et a même été le meilleur joueur offensif de l'ASM de la soirée.
Il a montré qu'il a encore progressé, alors qu'il y a un peu plus d'un mois, en finale de la Coupe de la Ligue contre le Paris SG (1-4) le 1er avril, le capitaine parisien, Thiago Silva, l'avait muselé et fait sortir de son match.
Mais la marche était cette fois-ci peut-être trop haute pour Mbappé.
Les premières minutes de la jeune star française étaient plutôt compliquées. Englué dans la défense à trois Barzagli-Bonucci-Chiellini ressortie du placard par Massimiliano Allegri, le jeune Monégasque avait le plus grand mal à trouver de la profondeur.
Alors que la Juve s'était déjà créé quelques opportunités, il parvenait enfin à se sortir du marquage de Giorgio Chiellini, 32 ans et 55e match de C1 au compteur. Le centre de Nabil Dirar était parfait, Mbappé claquait une tête, cadrée certes, mais trop peu puissante pour inquiéter Gigi Buffon (12).
Mais le bambin de Bondy avait trouvé une sorte de circuit préférentiel avec son latéral droit. D'ailleurs, Dirar remettait rapidement ça. Cette fois-ci, la reprise plat du pied gauche était puissante et soudaine. Malheureusement, le ballon était trop sur Buffon pour tromper le grand portier italien (16).
- La tape de Buffon -
En jambes, enfin entré dans son match, Mbappé allait, dès lors, tenter de multiplier les provocations en "un contre un". Surtout sur le côté gauche, celui de Barzagli. A la 18e minute et à la 23e, ses séries de dribbles faisaient se lever le Stade Louis-II. Sans pour autant trop déranger la Vieille Dame...
Après l'ouverture du score italienne (29), toute l'équipe monégasque était sonnée. Et jusqu'à la pause, Mbappé n'influait plus sur le jeu. Même Lemar ne le servait pas quand il faisait appel-contre-appel (34).
Les mots de son entraîneur Leonardo Jardim ont dû l'emplir de courage. Dès la reprise, il allait travailler Barzagli au corps. Accélérations et percussions mettaient au supplice le champion du monde 2006. Chiellini dégageait (46).
La minute suivante, il créait une magnifique fausse piste pour laisser le champ libre à Falcao, qui ratait l'égalisation (47). Monaco avait laissé passer sa chance.
Car, malgré sa vitesse, Mbappé ne parvenait pas à marquer non plus. D'abord, lancé par Lemar, il ne pouvait devancer Buffon, qui comme en signe d'adoubement, lui glissa une petite tape amicale (50). Puis, sur un contre rapide, il repiquait dans l'axe et frappait. Mais une fois encore, Chiellini contrait sa tentative (54). Enfin, il était trop court sur un nouveau centre de Dirar (56).
Après le doublé d'Higuain, Jardim faisait entrer Germain à la place de Lemar. Mbappé glissait ailier gauche. Sans plus de succès. Le gamin restait sur 18 buts lors de ses 18 derniers matches. Il n'ira pas plus loin. La faute à une grande défense italienne et un immense gardien, Gigi Buffon.