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Le directeur d'Europol Rob Wainwright (au centre) lors d'une conférence de presse à La Haye aux Pays-Bas, le 4 février 2013
Les 300 nouveaux matches suspects révélés par la vaste enquête d'Europol sur les rencontres arrangées dans le monde du football ont eu lieu en Afrique, Asie et Amérique latine, a indiqué jeudi l'enquêteur en chef de la police de Bochum (Allemagne), Friedhelm Althans.
"Nous avons de premiers éléments de preuves dans environ 150 de ces 300 cas", a déclaré Althans au site internet www.sportingintelligence.com, trois jours après la conférence de presse durant laquelle Europol avait également fait le point sur son enquête initiale qui avait déjà mis au jour 380 matches truqués en Europe.
"Cela signifie que les investigations ont débouché sur des résultats qui sont plus que des soupçons. Nous pourrions savoir dans environ six mois combien au total sont plus que suspects", a-t-il précisé.
"Dans 90 pour cent des cas, il s'agit de matches internationaux", qui ont eu lieu "pour la plupart en 2009, 2010 et 2011" et ont concerné "environ 50" équipes internationales, a-t-il ajouté.
"Mais les équipes internationales n'étaient pas forcément impliquées dans le trucage, ces matches pouvaient avoir été arrangées par les arbitres et les officiels", a-t-il précisé.
Les enquêteurs ont relié ces 300 matches au cartel de Singapour qui était déjà impliqué dans les 380 matches recensés en Europe ces dernières années par Europol, dans lesquels environ 425 arbitres, dirigeants de clubs et joueurs ont été impliqués.
C'est en enquêtant sur ces 380 matches que Europol a mis au jour les 300 nouvelles rencontres suspectes en Afrique, Asie et Amérique latine, a précisé Friedhelm Althans au site sportingintelligence.com.
Europol prévoit de remettre les conclusions de son enquête aux forces de police et à la justice des pays concernés. "Cela ne dépend pas de notre juridiction", a-t-il souligné.
Lundi, Europol avait notamment montré les images d'un match entre les sélections des moins de 20 ans argentine et bolivienne en 2010 remporté par l'Argentine sur un penalty plus que litigieux accordé par un arbitre hongrois dans le temps additionnel.