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Le gardien belge de Torino Jean-Francois Gillet (D) est félicité par un coéquipier après avoir arrêté un penalty lors d'un match de Championnat d'Italie contre Naples, le 30 mars 2013 à Turin
La police de Singapour a annoncé jeudi avoir arrêté 14 personnes dans le cadre d'une enquête sur un réseau mondial de matches de football truqués à l'origine du scandale dit "Calcioscommesse" en Italie, dont le cerveau présumé Dan Tan.
Alors que les autorités n'ont pas officiellement annoncé son arrestation, une source proche de l'enquête a affirmé à l'AFP sous couvert d'anonymat que l'homme interpellé et présenté par la police comme le "cerveau présumé" était bien l'homme d'affaire Eng Tan Seet, surnommé "Dan Tan".
Douze hommes et deux femmes ont été arrêtés au cours d'une vaste opération de police qui a duré douze heures. Ils sont soupçonnés de "faire partie d'un gang du crime organisé impliqué dans des activités de truquage de matches", selon un communiqué commun de la police et du bureau anticorruption de Singapour.
Neuf d'entre eux ont été remis en liberté sous caution. Les cinq autres restent en détention. Cette détention pourrait durer jusqu'à un an, selon la procédure qui est généralement utilisée dans les cas impliquant des gangs criminels.
L'opération a été saluée par Interpol. "Les autorités de Singapour ont accompli un pas important dans l?éradication d'un syndicat de matches truqués en arrêtant les principaux suspects du dossier, y compris le cerveau présumé", écrit son secrétaire général, Ronald Noble, dans un communiqué.
"Personne ne doit douter de l'engagement de Singapour à lutter contre les matches truqués", poursuit-il.
L'arrestation de Dan Tan, qui fait l'objet de mandat d'arrêt en Italie et en Hongrie, avait été réclamée par l'organisation policière internationale.
En mai, la police de Singapour avait affirmé que Dan Tan "aidait les enquêteurs." Dans le même temps, il avait été inculpé pour le truquage de 32 matches dans trois pays différents par la justice hongroise.
En février, une enquête d'Europol, d'une ampleur sans précédent, avait mis au jour l'existence de plusieurs centaines de matches truqués à travers le monde, dont des rencontres de Ligue des champions, et d'éliminatoires de la coupe du Monde, à l'instigation d'un cartel criminel basé à Singapour.
En Italie, ce trafic a été baptisé "Calcioscommesse" depuis sa mise au jour en 2011. Les premiers volets des enquêtes menées par les parquets de Crémone, Bari et Naples ont déjà conduit à de nombreuses condamnations sur le plan sportif. Les procès civils n'ont pas encore eu lieu.
Dans le dernier scandale de ce type à Singapour, trois arbitres libanais ont été condamnés en juin dernier pour acceptation de services sexuels en échange de truquage des matches.