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Rudi Garcia avant le match Olympique de Marseille - Girondins de Bordeaux, le 30 octobre 2016 au Vélodrome
Effectif et temps limités, Rudi Garcia ?uvre sans grande marge de man?uvre pour diriger le chantier de l'Olympique de Marseille, en plein remaniement à tous les étages, et de nouveau sur le pont vendredi (20h45) à Montpellier.
Verre à moitié plein? L'OM de Garcia est invaincu mais n'a pas encore gagné ni marqué un but contre un club de Ligue 1. Il l'a fait contre Clermont (2-1), mais c'était un adversaire de L2, en Coupe de la Ligue.
L'effet le plus spectaculaire des douze premiers jours de Rudi Garcia aux commandes de l'OM reste l'engouement populaire. Les 57.091 spectateurs venus voir Bordeaux (0-0) représentent "une énorme surprise" pour le technicien, qui y voit un "signal qu'ont voulu nous envoyer les groupes de supporters: ils croient au projet". Cet espoir est une bonne base de travail, dans un club qui vient de passer une saison sous anti-dépresseurs. Mais le projet est immense.
Déjà, Garcia ne pourra pas faire de miracle avec un effectif bâti avec peu de moyens par Franck Passi et les recruteurs, cet été.
- "Bafé" très incertain
Les trois changements les plus nets de sa gestion sont la titularisation de Maxime Lopez, 18 ans, titulaire, la relance de Rolando en défense centrale et le passage à trois récupérateurs, que les cadres du groupe appelaient de leurs v?ux, plutôt que le duo de milieux privilégié par Passi.
A l'entraînement, les joueurs comme Lopez ou Florian Thauvin ont aussi noté qu'il y a avait plus de rigueur tactique, école italienne oblige pour l'ex-entraîneur de l'AS Rome.
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Bafétimbi Gomis, blessé, quitte la pelouse du Vélodrome, le 30 octobre 2016 lors du match OM-Bordeaux
Pour corser la mission du bâtisseur, Bafétimbi Gomis, qui a marqué plus de la moitié des buts de son équipe (7 sur 13 toutes compétitions confondues), est très incertain pour le match à La Mosson.
"On ne va pas se préparer en montrant combien +Bafé+ est un joueur important, riposte Garcia, je ne suis pas de ceux qui mettent en avant ceux qui sont à l'infirmerie. Si on doit faire sans lui on sera quand même onze sur le terrain."
L'autre gros morceau du chantier, le recrutement, pourrait aider le technicien, mais ce ne sera pas avant le mercato d'hiver.
"On regardera avec Andoni (Zubizarreta, le directeur sportif), je discute avec mes adjoints", prévient Garcia, en employant le futur.
- Travaux à La Commanderie
Arrivé en cours de route, l'ex-Romain "ne conna(ît) pas encore (ses) hommes" et n'a pas encore organisé tous les entretiens individuels avec eux.
Sur le plan du vaste chantier qu'il a entrepris, il y a aussi des travaux à La Commanderie, le centre d'entraînement de l'OM.
"On s'y sent chez soi, c'est un cocon, mais tout ne me plaît pas, il y a des choses à changer", avait-il expliqué. "Le bâtiment des pros changera, ce n'est pas pratique, il est sur plusieurs étages, mais on n'a pas beaucoup de surface au sol, c'est comme au Japon, on doit travailler sur la verticale", avait-il expliqué.
A la Roma déjà, il avait effectué des modifications au centre de Trigoria, dont il n'appréciait guère la vétusté.
Le jeu, les joueurs, le lieu de travail... Tous ces changements se déroulent en même temps que les bouleversements structurels au-dessus de la tête de Garcia. Zubizarreta doit prendre ses marques, le marketing et le financier vont changer de têtes et tout l'état-major du centre de formation s'est réuni mercredi pour lancer les grands travaux d'un des piliers du projet américain.
Une victoire à Montpellier donnerait du c?ur à tous, ouvriers, architectes et contremaîtres, après deux 0-0 en Ligue 1 depuis que Frank McCourt est devenu propriétaire. "Il le sait Frank qu'il y a du travail", conclut Garcia.