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© AFP/DENIS CHARLET
Le milieu de Marseille Maxime Lopez (d) à la lutte avec l'attaquant de Lille Yassine Benzia à Pierre-Mauroy, le 17 mars 2017
La fusée Maxime Lopez s'est un peu essoufflée, sous les effets de la concurrence d'autres manieurs de ballons. Sa trajectoire épouse d'ailleurs celle d'un Olympique de Marseille à la peine depuis deux matches.
Le prodige juge "un peu sévère" l'allusion à une baisse de forme de sa part, "je ne trouve pas que c'est plus difficile pour moi dans le jeu, pas du tout", répond-il, piqué, avant le match de l'OM à Toulouse, dimanche (15h00) pour la 32e journée de Ligue 1.
Le chouchou du Vélodrome assure que ni les projecteurs ni la fatigue ne l'ont changé, depuis qu'il a réalisé le rêve de tant de gamin de la cité phocéenne: porter le maillot blanc et ciel à l'Orange Vélodrome.
Sa toute nouvelle notoriété, il n'a "pas encore à la digérer, parce que la saison n'est pas finie", réplique-t-il, et physiquement, "honnêtement non, je ne marque pas le coup. Avant la sélection (équipe de France U20) j'avais eu un coup de mou, mais ça peut arriver de rater des matches. Samedi (contre Dijon) j'ai eu de bonnes sensations en match".
Bref, si l'OM est ramollo depuis deux rencontres, 0-0 à Lille et 1-1 contre Dijon, il ne faut pas faire porter un chapeau trop grand à Lopez.
"C'est normal qu'il ait eu un contre-coup, plaide Rudi Garcia, je l'avais aussi beaucoup utilisé". Depuis le deuxième match dirigé par l'ex-Romain, à Clermont en Coupe de la Ligue, Lopez n'est plus sorti de l'équipe.
- La concurrence de Sanson -
Le coach met en avant la plus grande qualité de son joueur: "Il n'a pas eu peur d'être le joueur qui venait chercher les ballons. Au bout d'un match ou deux, même les anciens lui donnaient parce qu'ils savaient qu'il allait en faire bon usage".
Son petit coup de moins bien a plutôt une explication technique, pour son entraîneur.
La situation de Lopez "a légèrement changé depuis que Morgan Sanson est arrivé, explique Garcia. Il vient peut-être moins chercher les ballons derrière, plus de ballons passent par William (Vainqueur) ou Dimitri (Payet) lors de certains matches, Dimitri aime toucher les ballons et peut être décisif".
De 100 ballons par match, Lopez est passé à la soixantaine. Morgan Sanson, recruté cet hiver prend aussi sa part. Il est d'ailleurs le Marseillais dont le prodige se sent "le plus proche en termes de jeu", explique Lopez lui-même.
Leur cohabitation ne pose pas de problème pour Robert Nouzaret, mentor de Rudi Garcia, en visite amicale au centre d'entraînement de La Commanderie.
- "Il faut que j'apprenne" -
"Il vaut mieux avoir des bons footballeurs côte-à-côte qu'un sur le banc et un sur le terrain. Quand tu es intelligent, tu ne te marches pas sur les pieds", assure le conseiller de Louis Nicollin à Montpellier, qui fait référence à la cohabitation harmonieuse des trois N.10 de l'équipe de France 1982, "Giresse, Tigana et Platini".
Cette question des doublons "tu ne te la poses pas quand tu as de bons joueurs mais quand tu en as qui sont limités dans certains domaines et que tu es obligé de choisir un 6, un 8, un 10, tandis que là ces mecs jouent au ballon", ajoute Nouzaret.
A ses débuts professionnels, tous les ballons passaient par les pieds de Lopez le surdoué, comme au Burel FC, son club d'enfance, mais les arrivées de Sanson ou Payet ont réparti les rôles. "On n'a pas tout le temps joué que pour moi, se défend-il, et puis ça fait partie du métier, il faut que j'apprenne, je suis nouveau en pro, je m'adapte, il n'y a pas de souci".
Pour faire taire ces débuts de critiques, après un concert unanimes de louanges, "il faut qu'il améliore ses statistiques", propose Garcia (1 but, 4 passes décisives tout de même).
"Il a entièrement raison, je vais arriver à être un peu décisif", promet la fusée. Et c'est tout l'OM qui se mettra en orbite autour de la 5e place.