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© AFP/BERTRAND LANGLOIS
L'entraîneur de Marseille Rudi Garcia pouce levé suit le match face à Caen au Vélodrome, le 20 novembre 2016
Après Saint-Étienne et Dijon, l'entraîneur de l'OM Rudi Garcia poursuit son pélerinage face à ses anciens clubs et s'agenouille cette fois devant la grande chapelle, Lille, qu'il emmena au doublé en 2011, dimanche (17h00) pour la 18e journée de Ligue 1.
"Les liens existeront toujours, mais le pire ennemi du Losc dimanche c'est moi, comme à Dijon", prévient en souriant Garcia.
Car les sentiments ne voilent pas son objectif d'installer l'OM durablement dans la première moitié de tableau et d'entretenir une petite série en championnat, écornée par l'élimination à Sochaux (L2) en Coupe de la Ligue (1-1, 4-3 aux t.a.b.), mercredi.
Son OM va mieux, trouve sa cohésion, des idées se dégagent, comme un milieu à trois avec une sentinelle et Maxime Lopez qui touche 100 ballons par match. Mais deux victoires contre Nancy (3-0) et Dijon (2-1), c'est encore un peu court pour parler d'élan. "Il nous faut absolument faire une série pour la passe de trois", martèle Garcia.
Battre Lille conforterait toutes ces bonnes impressions. Ensuite l'OM finira l'année à Bastia mercredi, et, si la bonne série s'allonge, pourra mesurer ses progrès en 2017.
- "On est amis pour la vie" -
Là, après un tour de Coupe de France (32es de finale à Toulouse), Garcia retrouvera ensuite Monaco large vainqueur le 26 novembre (4-0) puis Lyon, deux tests mi-janvier, pour sceller ses 100 jours à la tête de l'OM.
Mais l'ex-"Mister" de l'AS Rome ne veut pas se projeter. Pour l'instant, il est focalisé sur Lille, le club où il a conquis ses premiers morceaux de gloire .
Il l'a dit cette semaine à "PAF", Pierre Alain-Frau, son attaquant d'alors, entraîneur des moins de 15 ans de Sochaux: "Quand on vit ce qu'on a vécu, le doublé, alors qu'on n'était pas favoris, on est amis pour la vie".
Lille, "j'y ai passé onze ans de ma vie, six ans comme joueur, cinq ans coach, ça marque, ça forme", rappelle Garcia. Il ajoute encore une caresse pour les gens du Nord, qui "ont vraiment le soleil dans le c?ur, ce n'est pas une légende", puis revient à son équipe au détour d'un exemple de ce grand Losc 2011, qui gagna 2-1 au Vélodrome sur la route du titre.
"Au-delà de la frappe 35 m pied gauche d'Eden (Hazard), je parlais avec Pierre-Alain de son but sur centre d'Emerson, deux joueurs sortis du banc..."
- "Aux joueurs de gagner la place" -
© AFP/BORIS HORVAT
L'entraîneur de Marseille Rudi Garcia observe le match face à Nancy au Vélodrome, le 4 décembre 2016
L'anecdote vaut pour ses Marseillais. "Les résultats on ne les fait pas à onze, la qualité d'un groupe fait la différence, je fais en sorte de convaincre les joueurs que c'est ça qui fait gagner les matches".
Et dans le groupe, c'est "aux joueurs de gagner la place et de la garder", note Garcia. Ceux qui rateraient le bon wagon s'en mordraient les doigts. "Ceux qui sont dans l'effectif, il va falloir qu'ils fassent mieux, sinon il faudra corriger cet état de fait au mercato", prévient-il.
Car son équipe à Sochaux a "de nouveau trop reculé quand on a mené au score".
Il l'a alertée aussi sur une petite faille mentale persistante. "Il nous a manqué quelque chose pour tuer le match, c'est là-dessus qu'il faut avoir un dernier élan, il faut progresser parce que cette situation se reproduira", met en garde Garcia.
Parmi les progrès à faire, son OM doit "être surtout beaucoup plus compact", mais les standards sont bons pour Garcia: "une grosse possession, pas mal de tirs au but, et surtout un pourcentage de tirs cadrés qui n'a rien à voir avec l'avant-Nancy".
Toutes ces améliorations pourraient finir par offrir une place européenne à l'OM. Et pourquoi pas un pèlerinage à Rome à Rudi Garcia.