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L'Olympique de Marseille déjà en crise se rend à Reims avec un entraîneur intérimaire, Franck Passi, sur les cendres encore chaudes du départ de Marcelo Bielsa, dimanche (14h00) pour la 2e journée de Ligue 1.
L'an dernier, l'OM a gagné 5-0 au stade Auguste-Delaune. Une nouvelle victoire ferait un bien fou à un club empêtré dans une des tempêtes dont il a le secret. Et rattraperait un peu la défaite concédée d'entrée au Vélodrome contre Caen (1-0).
En coulisses, le mystère s'épaissit. Jeudi, le président de l'OM Vincent Labrune a renvoyé à Bielsa la responsabilité du clash, affirmant que c'est bien l'Argentin qui avait voulu modifier son contrat au dernier moment. "El Loco" avait pour sa part expliqué qu'il démissionnait car le club voulait changer l'accord.
Sur le terrain, l'équipe ne devrait guère être modifiée par Franck Passi, rôdé aux méthodes de travail de l'homme de Rosario. "On ne peut pas changer de philosophie en une semaine", souligne le capitaine Steve Mandanda qui va disputer son 300e match de L1, tous sous le maillot olympien.
Franck "El Local" Passi est "prêt" pour son rôle d'intérimaire. Mais il commence en pente raide, avec une crise dès la première journée. Il a ouvert sa première séance d'entraînement, mardi, par une courte causerie à ses troupes, sciées elles aussi par le départ de Bielsa.
L'ex-adjoint, destiné à retrouver son rôle quand l'OM aura trouvé un successeur à Bielsa, bénéficie certes d'un calendrier plutôt clément. "L'OM a demandé des matches contre des adversaires moyens en début de saison", explique l'entraîneur de Montpellier, Rolland Courbis.
Mais le programme recèle des pièges cachés. La jeune équipe de Reims a gagné à Bordeaux (2-1) et Grejohn Kyei et Theoson-Jordan Siebatcheu, champions de France moins de 19 ans l'an dernier, ont brillé, marquant les deux buts rémois.
- Mandanda: "Faire bloc" -
L'an dernier, en pleine montée en puissance du "Bielsisme" à Marseille, l'OM avait s'était imposé 5-0 au stade Auguste-Delaune. Mais les buteurs sont tous partis: André-Pierre Gignac et André Ayew, auteurs d'un doublé chacun, comme Giannelli Imbula.
Et l'OM a mal commencé sa saison sur le terrain aussi. "On a mis l'accent cette semaine sur l'efficacité offensive", a annoncé Passi. Le nouveau coach espère que son équipe se créera autant d'occasions - il en a compté huit contre Caen - mais qu'elle "sera plus efficace pour les marquer".
Contre le Stade Malherbe "on a été défaillants", admet le gardien Mandanda. Le capitaine, comme Passi, se veut rassurant sur l'état moral du groupe après le séisme Bielsa. "On est forcés d'être ensemble et de faire bloc (...) on n'a pas le temps de trop réfléchir, assure-t-il. On ne va s'en sortir que par nous-mêmes, le groupe et la solidarité".
L'OM bénéfice du retour de suspension du chef de défense, Nicolas Nkoulou, qui devrait pousser sur le banc Stéphane Sparagna, pur produit du centre de formation. Le Néerlandais Karim Rekik, pur produit du recrutement "bielsiste", devrait être associé au Camerounais.
En attaque, le carré Alessandrini-Barrada-Thauvin-Batshuayi a déçu contre Caen. Là encore les choix de Passi donneront un premier élément de réponse sur la tactique de l'après-Bielsa.
"El Local" a fait part de sa préférence pour un 4-2-3-1, un des schémas de Bielsa, plutôt que le 4-4-2. Abdelaziz Barrada incertain, Florian Thauvin pourrait hériter du rôle qu'il réclame: meneur derrière l'attaquant. Comme Passi, des joueurs peuvent profiter des turbulences pour prendre du galon.