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© AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
Patrice Evra, le 26 janvier 2017 à Marseille lors de sa présentation à l'OM
En 100 jours de pouvoir américain à Marseille, le club a retrouvé de l'enthousiasme et de la crédibilité sportive, avec le retour de Patrice Evra en Ligue 1, à confirmer contre Montpellier, vendredi pour la 22e journée (coup d'envoi, 20h45).
Mieux que Napoléon. Nommé le 17 octobre, jour du rachat du club par le businessman américain Frank McCourt, le président Jacques-Henri Eyraud a bien exploité ses 100 jours en ramenant l'OM dans la 1ère moitié du classement et "Tonton Pat" en France.
Evra, même à 35 ans, est une star du football, ce que n'est pas - encore - Morgan Sanson, 22 ans, international Espoirs, la première recrue de l'"OM champion project" de McCourt. Mais les deux marquent la double politique choisie par les nouveaux patrons: des grands champions et des jeunes en devenir.
Il ne manque plus que le retour de Dimitri Payet au bercail pour parachever ces 100 jours. Mais les négociations avec West Ham sont ardues. Selon de nombreux médias, l'OM a maintenant proposé 30 millions d'euros aux Hammers pour le Réunionnais...
© AFP/MARCO BERTORELLO
Patrice Evra avec la Juventus contre le Dinamo Zagreb en Ligue des champions à Turin, le 7 décembre 2016
Dans l'immédiat, Evra, qualifié pour jouer dès vendredi, devra soigner la grosse blessure de l'OM, une déchirure de la défense. Les joueurs, de Florian Thauvin à Frank Anguissa, et l'entraîneur, Rudi Garcia, ont récité le même message: la défense est la question de tous et ne repose pas seulement sur quatre arrières et un gardien.
- Changements dans les structures -
Mais le quatuor défensif a nettement failli contre Monaco (4-1) et Lyon (3-1). L'expérience d'Evra et ses 81 sélections en Bleu devrait apporter un peu de stabilité, surtout au poste d'arrière-gauche, où le seul spécialiste, Henri Bedimo, n'est toujours pas à 100%.
En 100 jours, Eyraud, a aussi commencé à changer le club en profondeur. Il a placé ses hommes dans les structures, au marketing, avec Jean-François Richard, également Directeur général adjoint, et au poste de DAF (directeur administratif et financier), avec Baptiste Viprey. Il a nommé un super gendarme à la sécurité, Thierry Aldebert.
La communication s'est assouplie, vis-à-vis de la presse et des supporters, après les conflits de l'ère Vincent Labrune, et Jacques-Henri Eyraud ne manque jamais de souligner son intérêt pour les réseaux sociaux. Le président a aussi rencontré les associations de fans.
La nouvelle direction a un plan ambitieux pour la formation et a noué le contact avec tous les petits clubs de la région, pour ne plus laisser les meilleurs jeunes rejoindre Montpellier, Saint-Étienne ou Lyon.
- Montpellier, un symbole -
Bref, le souffle est revenu, et le club espère célébrer ses progrès dans un match riche en symboles. Historiquement, Montpellier est un adversaire de la Geste de l'OM, depuis la légendaire remontée de 0-4 à 5-4, le 22 août 1998. Mais plus récemment, l'équipe avait reçu une leçon à La Mosson (3-1) pour le quatrième match de Garcia. Une revanche siérait à l'"OM champion project".
Le coach a redressé l'équipe, 7e de L1, à portée de la 5e place, avec une place européenne dans le viseur à la fin de la saison, en attendant de viser plus haut ensuite. Une série de quatre victoires contre des adversaires à sa portée (Nancy, Dijon, Lille et Bastia) a remonté l'OM au classement, mais les deux défaites de rang contre des adversaires plus forts (Monaco et Lyon) ont clairement dessiné le plafond des ambitions marseillaises.
Justement Montpellier appartient à la catégorie des adversaires que l'équipe de Garcia est en train de prendre la bonne habitude de dominer.
Si La Paillade retrouve enfin son meilleur joueur, Ryad Boudebouz, elle se débat aussi dans une guéguerre interne entre le patron Louis Nicollin et son entraîneur, Frédéric Hantz. Et elle a perdu au mercato son deuxième meilleur joueur, Morgan Sanson, passé... à l'OM.
Marseille, jouant en premier, a l'occasion de mettre la pression sur ses concurrents pour l'Europa League, Guingamp, Saint-Étienne, Rennes et Bordeaux. Pendant les travaux, l'exposition continue...