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© AFP/BERTRAND LANGLOIS
Le défenseur de Marseille Patrice Evra (c) avant le coup d'envoi du "clasico" contre le PSG au Vélodrome, le 26 février 2017
Après le naufrage de l'Olympique de Marseille contre le Paris SG (5-1), l'amiral Rudi Garcia et son capitaine Patrice Evra ont déployé le même discours de crise: constater, relativiser et se relancer.
- Pardon, pardon, pardon... -
"Je suis désolé pour les supporters qui ont assuré une super ambiance alors que nous, sur le terrain, nous n'avons pas suivi, nous n'avons pas été à la hauteur", a lancé "Tonton Pat'" en zone mixte face à un buisson de micros, caméras et enregistreurs.
Quelques mètres plus loin, presque au même moment, dans la salle de conférence de presse avec ses fauteuils clubs, Rudi Garcia disait la même chose: "On n'a pas été à la hauteur de l'événement. Les seuls qui l'ont été, ce sont nos 66.000 supporters".
Il fallait bien aller à Canossa après avoir fait monter la sauce toute la semaine sur le plan de la communication. Après une telle gifle, les discours ambitieux du fameux "OM Champions project" de l'armateur, Frank McCourt, font un peu grincer.
Certes, le président Jacques-Henri Eyraud et l'homme d'affaires américain ont prévenu que c'était une aventure au long cours et qu'ils n'avaient pas comme le PSG les moyens d'un État souverain, le Qatar.
Ils ont également répété qu'ils n'étaient pas encore au niveau de leur grand rival parisien, mais les supporters marseillais n'auront retenu du "plan comm'" que cette seule phrase: "regagner un jour la Ligue des champions".
McCourt veut être en mesure de battre le PSG, mais même cet objectif semble encore un horizon lointain.
- Sauver le projet -
"Il ne faut pas dire que le projet, c'est sur un match", a tempéré Evra, ajoutant que cette défaite, "ce n'est pas la fin du monde". Il a raconté en avoir subi d'autres, comme un 4-1 à Old Trafford face au pire ennemi de Manchester United, Liverpool, et ManU avait quand même terminé champion cette année-là (2010).
Les Parisiens "sont beaucoup plus forts que nous", a insisté Garcia, cette raclée "montre tout ce qu'on a encore à faire pour se rapprocher d'eux". Le plan de l'entraîneur, leur sauter à la gorge d'entrée, a fait "pschitt", comme à Monaco (4-0) en novembre et comme contre l'ASM au Vélodrome en janvier (4-1). Mais pour Garcia, la tactique n'est pas en cause, c'est l'approche: "On a été trop passif, trop naïf".
Mais son capitaine défend aussi le projet de jeu: "Ca fait un mois et demi que je suis là, le coach veut qu'on joue au football, mais on n'a pas respecté les consignes, on a oublié de jouer au football, tout simplement".
L'OM américain "n'est pas encore au niveau, il ne faut pas non plus vendre du rêve, le projet ne se fera pas en trois mois", a insisté Evra. Le projet "champions" est conduit par "des gens sérieux, a-t-il insisté. Dimitri (Payet) m'a dit que le club a totalement changé, ils veulent devenir un club normal".
- Rebondir contre... Monaco -
Un club normal doit "digérer", a insisté "Tonton Pat", soutenu par Clinton Njie. "Si on reste sur cette défaite, ça risque de nous pénaliser pour le reste de la saison, il faut vite se changer les idées", a suggéré le Camerounais.
Coach et leader de vestiaire parlent également d'une même voix pour promettre le rebond, dès mercredi contre Monaco, en 8es de finale de Coupe de France, un adversaire "encore plus fort", soulignent-ils tous les deux.
"Obligation de se relever", a martelé Garcia, en ajoutant: "On verra mercredi ce qu'on a comme réponse au niveau mental."
Evra ne veut "pas finir en roue libre mais aller chercher la 5e place", l'objectif du groupe, pour se qualifier pour l'Europa League. Il lance même que la Coupe de France est "le seul trophée qu'on peut gagner".
Attention à ne pas retomber dans les erreurs de communication et promettre la lune...