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© AFP/BERTRAND LANGLOIS
L'entraîneur de Marseille Rudi Garcia observe le match face à Caen au Vélodrome, le 20 novembre 2016
Marseille, qui n'a inscrit que deux buts lors de ses six dernières rencontres, débute contre Nancy une série de quatre matches contre des adversaires du bas du tableau qui pourrait lancer véritablement l'ère Rudi Garcia, dimanche (17h00) pour la 16e journée de Ligue 1.
Après Nancy (14e), l'OM (11e) ira à Dijon et à Bastia, deux autres équipes moins bien classées que la formation olympienne, et recevra entre les deux Lille. Un Losc en train de passer sous le contrôle de Gérard Lopez, concurrent malheureux de Frank McCourt dans le rachat du géant phocéen, et qui se traîne en queue de peloton.
L'OM se rendra également à Sochaux (L2) en 8e de finale de Coupe de la Ligue.
Ce programme ressemble à celui d'un club qui joue le maintien, loin du projet OM champion de l'homme d'affaires américain, mais Marseille est plus prêt de la zone de relégation que de celle de l'Europe.
L'équipe, qui a trop alterné le "moyen bon" et le "mauvais" pour l'instant, a besoin de stabilité dans les résultats. Les optimistes retiennent la victoire méritée arrachée contre Caen (1-0) ou les nuls vierges, malgré un contenu offensif intéressant, contre Bordeaux ou mercredi dernier à Saint-Étienne.
Les pessimistes rappellent les fessées reçues à Montpellier (3-1) et à Monaco (4-0). Les deux fois, Garcia avait joué aux apprentis-sorciers. Il n'est là que depuis un peu plus d'un mois, il est normal qu'il tâtonne, mais l'équipe trop offensive dans l'Hérault et le bricolage défense à quatre puis à cinq avec Romain Alessandrini arrière-gauche en Principauté n'ont pas aidé ses joueurs.
Il y avait du mieux à Saint-Étienne, où l'arrière-garde a muselé les Verts. Rassurant à l'heure de de recevoir des Nancéiens qui viennent tout de même de passer quatre buts à Metz dans le derby lorrain (4-0). L'équipe de Pablo Correa a gagné quatre de ses six derniers matches toutes compétitions confondues, un bien meilleur rythme que celui des Olympiens.
- "Maintenant il faut gagner" -
A Geoffroy-Guichard, Garcia a noté "une vraie évolution dans le jeu et dans le contenu, mais ça ne sert plus à rien de parler, maintenant il faut gagner dimanche".
Et surtout marquer, car si l'OM a traversé 8 matches sur 15 sans prendre de but (dont 4 sur 7 sous Garcia), il n'en a marqué que deux lors de ses six dernières rencontres, plus deux contre une équipe de Ligue 2, Clermont, en Coupe de la Ligue (2-1).
L'entraîneur préfère retenir le "visage conquérant" de son équipe à Saint-Étienne et ne stresse pas devant l'inefficacité nouvelle de Bafétimbi Gomis.
"C'est rassurant d'avoir un attaquant qui se procure des occasions, assure Garcia, même s'il ne les met pas, j'ai confiance en mes attaquants, en +Bafé+ le premier et (Florian) Thauvin, puisque ce sont eux qui ont eu les occasions à Saint-Étienne."
Les risques seront pris devant pour séduire les supporters et accompagner la nouvelle campagne d'abonnements pour les 10 matches à domicile de la saison en 2017.
"A nous de donner envie à nos supporters de revenir au Vélodrome, lance Garcia. On peut et on doit largement faire mieux. On ne pense qu'à ça: gagner des matches, mais on n'en gagne pas assez".
Cet OM-Nancy risque cependant d'être privé du choc des Diarra sentinelles.
Alou Diarra, le taulier nancéien, économisé par Correa, n'est entré que pour la dernière demi-heure dans le derby. Il représente l'expérience avec l'autre milieu Benoît Pedretti, que Garcia a connu à Lille.
Lassana Diarra, qui traîne son spleen et ses adducteurs, n'est pas sûr d'être de la partie. "On ne prendra pas de risques avec lui", a prévenu Garcia.