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© AFP/Jacques Demarthon
Roland Garros le 6 juin 2012
La chaîne gratuite M6 examinera "avec intérêt" le prochain appel d'offres de la Fédération Française de Tennis (FFT) pour les droits de diffusion du tournoi de Roland Garros actuellement détenus par France Télévisions, a déclaré mardi son patron Nicolas de Tavernost.
En matière de droits, M6 "ne s'interdit pas" d'examiner les divers appels d'offres relatifs aux grands événements sportifs générateurs de "grosses audiences", et "regarde avec intérêt Roland Garros", a déclaré le président de son directoire, devant quelques journalistes.
"Tout nous intéresse, c'est une question de prix et de rentabilité", a-t-il ajouté.
Le dernier appel d'offres pour l'acquisition des droits du prestigieux tournoi parisien du grand chelem, remporté par le groupe public France Télévisions, portait sur la période 2010-2013.
La FFT a la main sur cet appel d'offres qui, selon la presse, intéresse aussi la chaîne qatarie BeInSport, nouvel acteur de poids sur le marché français des droits sportifs.
Interrogée par l'AFP, France Télévisions, qui diffuse l'intégralité des matchs des internationaux de Garros depuis 1987, n'a pas souhaité commenter l'intérêt de M6 pour le tournoi de Roland Garros.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel impose que les finales soient diffusées en clair, selon France Télévisions.
Le groupe public verserait 16 millions d'euros par an à la FFT pour avoir le droit de retransmettre cette compétition, ce qui représente 6,9% du chiffre d'affaires de Roland Garros, selon la presse, des chiffres non confirmés par France Télévisions.
Mais au regard des lourds investissements réalisés dans les infrastructures, cette somme serait jugée insuffisante par la FFT qui pourrait donc être tentée de céder tout ou partie des droits du tournoi à une autre chaîne.
Si son offre était retenue in fine, BeInSport pourrait diffuser la quasi-totalité des matchs, ne laissant à France 2 et France 3 que deux quarts de finale, une demi-finale et la finale.
Cette hypothèse pénaliserait alors le groupe public qui se verrait ainsi privé de bons résultats d'audience.