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© AFP/LOIC VENANCE
Le gardien de Lyon Anthony Lopes face à l'attaquant de Lorient Abdul Waris, le 24 septembre 2016 au Moustoir
Alexandre Lacazette absent à Lyon, Robert Beric incertain à Saint-Etienne, les deux gardiens de l'OL et l'ASSE Anthony Lopes et Stéphane Ruffier ont peut-être les clefs du derby de dimanche (20H45).
"Les gardiens sont toujours hyper importants sur les derbies car ce sont des matches à haute tension où les arrêts peuvent donner confiance", affirme Grégory Coupet, 43 ans, qui a porté les couleurs des deux clubs.
Pourtant, l'un et l'autre, qui ont le sang chaud tous les deux, n'affichent pas le même état de forme actuellement.
A Lyon, Lopes, 26 ans, à l'image de son équipe, n'a pas encore retrouvé le niveau qu'il affichait lors de la seconde moitié de la saison dernière et qui avait contribué à la remontée au classement du club rhodanien, finalement 2e et qualifié en Ligue des Champions.
Ainsi, le champion d'Europe, avec le Portugal en juin, est impliqué sur le but inscrit par le Séville FC 1-0), mardi en C1, même si Coupet lui trouve des circonstances atténuantes.
Et s'il a bien repoussé les autres occasions du club espagnol, son intervention manquée dans les airs, son point faible, a été déterminante dans la défaite lyonnaise.
- Lopes, 'style lyonnais' -
Samedi dernier à Lorient (défaite 1-0), il avait également manqué sa sortie aérienne juste avant que les Merlus, profitant de ce mauvais renvoi, ne prennent un avantage définitif.
"C'est un gardien dans le style lyonnais, qui avance beaucoup et est hyper tonique. Dans ce qu'on recherche pour un gardien à l'OL, où l'on n'est pas formaté avec de grandes tailles, on veut des garçons qui coupent les trajectoires et qui avancent. C'est le profil d'Anthony", explique l'ancien portier emblématique du club (janvier 1997-2008), sept fois champion de France.
Pour Ruffier, qui a fêté ses 30 ans mardi, qui porte à bout de bras l'ASSE, il n'y aura pas à disséquer sur sa performance européenne jeudi contre Anderlecht (1-1): il purgeait le deuxième de ses trois matches de suspension en Europa League. Il avait été exclu pour un mauvais geste sur l'attaquant Itay Schechter du Beitar Jérusalem en barrage retour, fin août.
"J'ai la jambe en sang et c'est moi qui prend le rouge", avait lancé le portier stéphanois à l'adresse des journalistes en passant en zone mixte où il ne s'arrête par ailleurs jamais.
- Ruffier valeur sûre -
© AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Le gardien de Saint-Etienne Stéphane Ruffier arrête un penalty du Nantais Emiliano Sala, le 21 septembre 2016 à La Beaujoire
Mais le gardien reste une valeur sûre des Verts alors que l'entraîneur Christophe Galtier déplore un grand nombre de joueurs indisponibles, dans tous les compartiments du jeu.
Il s'est montré plusieurs fois déterminant encore en ce début de saison, et récemment à Nantes (0-0), en repoussant un penalty d'Emiliano Sala, l'une de ses spécialités. "Stéphane a donné plus qu'un élan de solidarité en arrêtant ce penalty", avait souligné, alors, l'entraîneur stéphanois.
En début de partie dimanche face à Lille, ses arrêts ont maintenu son équipe dans le match avant qu'elle ne s'impose en seconde période (3-1).
"Ruffier a été décisif", avait même affirmé, après la victoire sur le Losc, Galtier qui a souvent milité pour son gardien, affirmant qu'il pourrait "être titulaire au PSG" ou pour rappeler son "niveau international".
Pour Grégory Coupet, Stéphane Ruffier "est un gardien qui a moins de domaines d'interventions" que Lopes.
"Il reste beaucoup sur sa ligne, n'a pas une grosse prise de risque mais en impose beaucoup par son attitude. Il prend beaucoup de place et semble aimanter les ballons. Son positionnement est toujours pertinent", explique-t-il.
"Il est dans une très bonne période et cela joue sur le comportement des attaquants adverses", conclut l'ancien gardien des Verts (1993-janvier 1997).