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Attendus en dauphins du Paris SG, Lyon et Marseille ont pour l'instant beaucoup déçu, et la fin de saison risque d'être très longue pour le perdant du choc des Olympiques, dimanche (21h00) pour la 22e journée de Ligue 1.
OL et OM ont déjà été à égalité de points avant l'"Olimpico", mais pas aux 8 et 9e places...
Pourtant "on ne peut pas dévaluer une affiche quand toutes les télévisions donnent autant d'importance à ce match", assure Michel.L'entraîneur de l'OM a découvert à l'aller (1-1) le bruit et la fureur que pouvait déclencher ce choc. L'accueil réservé à Mathieu Valbuena par son ancien public ressemblait à celui jadis "offert" par Barcelone à Luis Figo, revenu avec la "camisetta" du Real Madrid, le jour où la fameuse tête de cochon fut jetée près de lui.
L'étiquette "malheur au vaincu" donne également de la valeur à ce match. Si Monaco s'impose contre Toulouse, l'Olympique battu se retrouverait à 10 points de la deuxième place, si précieuse aux budgets des deux clubs.
"Oui il est important" ce match, estime Bruno Genesio, mais "charnière, non, insiste l'entraîneur lyonnais, on est encore loin de l'arrivée. Tout est possible, sauf pour le PSG qui se balade tous les dimanches".
- "Un tournant" -
Ce match est en revanche bien crucial pour le lyonnais Jérémy Morel, passé cet été d'un Olympique à l'autre. "Le match de Saint-Étienne était déjà un tournant. Nous n'avons pas réussi (1-0 pour les Verts), rappelle le défenseur. Les points vont valoir très cher" désormais.
Décidément plus tranché que les coaches, Morel accrédite lui la thèse de l'Olimpico décoté. "Au vu de la saison dernière, c'est une surprise d'être si loin au classement mais au vu des performances cette saison, cela l'est un peu moins, estime-t-il. Il y a beaucoup moins d'envie et d'agressivité".
Morel parle pour l'OL, qui n'a plus battu un adversaire de son niveau depuis Valence en Ligue des champions (2-0), dans un match pour du beurre. Depuis le 3-0 passé aux Verts au derby aller, le 8 novembre, il n'a dompté outre Valence que des clubs de divisions inférieures (Tours, Limoges, Chambly) et Troyes, qui y retourne tout droit.
L'OM a montré un peu plus d'envie, mais ses résultats remontent à peine. Les hommes de Michel viennent enfin d'enchaîner deux victoires, à Caen (3-1) puis contre Montpellier, une L1, en Coupe de France.
Dans le jeu, l'OL tarde à maximiser l'utilisation de Valbuena. Genesio le veut "dans le couloir gauche, même s'il est amené à dézoner. J'attends de la percussion et de la vivacité de sa part".
- Jamais plus de deux victoires -
Malgré une saison pénible (sex-tape, blessures, accueil au match aller, influence trop légère sur le jeu...), Valbuena "est toujours naturellement déterminé et je ne le sens pas plus déterminé que d'habitude par rapport à ce match, c'est un grand professionnel", juge Genesio.
Malgré les ratés de la première moitié de saison, les deux équipes visent toujours la deuxième place, "jouable" pour Genesio, ou le podium, pour Michel, mais aucune des deux n'a pu dépasser la paire de victoires consécutives cette saison. L'OM a une occasion de réussir la passe de trois dimanche.
C'est finalement la rivalité historique entre les deux clubs qui donne le plus de piment à ce choc.
"On l'a vu à l'aller avec Mathieu, c'était une grosse surprise, je ne pensais pas qu'il y avait tant de rivalité entre les deux clubs, maintenant je le sais", raconte Steve Mandanda, le capitaine marseillais qui voit des OL-OM depuis sa cage depuis neuf ans.
Mais Lyon reste "un rival, pas un ennemi", calme Michel. Et Genesio rappelle que l'agitation à l'aller, où il était encore l'adjoint d'Hubert Fournier, était "surtout dans les tribunes (et en coulisses, NDLR). Mais il faut que cela reste dans les limites de la correction". Pour baisser le voltage d'un match électrique.