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L'entraîneur de Lyon Bruno Genesio en conférence de presse au Parc OL, le 6 décembre 2016
Entraîneur de Lyon depuis presque un an, Bruno Genesio a su faire front malgré la défiance des supporters lors de son entrée en fonction et une crise de résultats au mois d'octobre. En championnat, il tient jusqu'ici les objectifs fixés par le club, mais son équipe a déçu en Ligue des champions et en Coupe de la Ligue.
En cas de succès contre Angers, mercredi au Parc OL (20H50), et si la victoire est obtenue contre Metz, sur tapis vert ou sur le terrain (ndlr : décision en janvier au sujet de ce match interrompu à cause de jets de pétards à Metz), l'Olympique lyonnais pourrait atteindre 37 points et se retrouver au terme de la phase aller à deux longueurs du PSG, 3e.
Après la défaite contre Guingamp (1-3), le 22 octobre, alors que l'OL était 10e à sept unités du PSG et du podium, le président Jean-Michel Aulas avait annoncé un objectif de 31 points à la trêve. Objectif d'ores et déjà réalisé.
"Cette ambition paraissait un peu incroyable à l'époque mais je veux féliciter le coach et les joueurs car, sans leur professionnalisme, il aurait été compliqué de revenir", s'est réjoui le patron de l'OL, après la victoire, dimanche à Monaco (3-1).
"Notre place n'est pas celle souhaitée en début de saison mais elle nous laisse espérer pour la seconde partie qui peut être très intéressante", a-t-il encore dit.
Déjà, lors de la seconde moitié du dernier championnat, alors qu'une frange de supporters s'étaient opposés à ce qu'il succède à Hubert Fournier dont il était l'adjoint, Bruno Genesio (50 ans) avait su mener la remontée du club vers la 2e place, directement qualificative pour la Ligue des Champions.
La réussite de l'opération n'était pas garantie: Lyon était 9e à la trêve avec six points de retard sur Monaco, 2e.
- Des joueurs relancés -
Genesio, qui a toujours eu le soutien de ses joueurs même dans les moments difficiles et dont la position n'a jamais semblé vraiment menacée, avait su redonner confiance à Alexandre Lacazette ou à Mapou Yanga-Mbiwa dans une nouvelle organisation en 4-3-3 plutôt qu'en 4-4-2.
Il n'avait pas hésité, non plus, à faire confiance aux joueurs en forme, comme Rachid Ghezzal ou Maxwel Cornet plutôt qu'aux cadres supposés comme Mathieu Valbuena, relégué comme remplaçant.
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La joie de l'attaquant Mathieu Valbuena après avoir inscrit un but pour Lyon face à Monaco au stade Louis II, le 18 décembre 2016
Cette saison, il a su relancer Valbuena qui vient de marquer cinq fois consécutivement lors de matches face à des adversaires français ou encore favoriser l'éclosion du jeune défenseur central de 20 ans Mouctar Diakhaby.
L'entraîneur lyonnais tente aussi d'accompagner au mieux le difficile retour en forme de Nabil Fekir, opéré du genou droit en septembre 2015 tout en privilégiant l'intérêt de l'équipe.
- L'Europe, défi encore à relever -
Depuis la fin octobre, Lyon a relevé la tête et n'a perdu qu'une fois, contre le PSG (1-2), sur ses onze derniers matches.
Bien sûr, l'élimination en Coupe de la Ligue contre Guingamp (2-2, 4-3 t.a.b.) alors que la finale de l'épreuve se jouera au Parc OL est un coup dur.
La sortie de l'Olympique lyonnais en Ligue des Champions est également une contre-performance avec seulement deux victoires contre le Dinamo Zagreb, qui était très faible.
"Nous avons su résister deux fois à la Juventus (0-1, 1-1) et nous avons touché quatre fois les montants contre Séville (0-1, 0-0)", se défend le technicien, estimant que l'OL "n'était pas passé loin" d'une qualification en 8e de finale, l'objectif initial.
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Le défenseur de Barcelone Samuel Umtiti (d) à la lutte avec le milieu de Séville Franco Vazquez, le 6 novembre 2016 à Séville
Mais il est difficile d'imputer directement cet échec à Genesio, pénalisé par la faiblesse du recrutement estival qui n'a pas permis de remplacer le départ au FC Barcelone du patron de la défense, Samuel Umtiti, ni de se renforcer.
Pour preuve, contre Séville, aucune recrue n'a joué au retour (0-0) et aucune n'était au coup d'envoi, dimanche à Monaco.
Peut-être l'Europa League permettra-t-elle maintenant à Bruno Genesio de gagner ses galons européens en réalisant le bon parcours espéré par Jean-Michel Aulas ?