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L'équipe de France de handball, rajeunie après une cascade de forfaits, aura besoin de ses nouveaux, qui "devront libérer leur talent pour nous aider, nous les cadres", afin de réussir l'Euro qui débute vendredi, estime l'ailier droit du PSG Luc Abalo, l'un des piliers des Bleus.
Q: Comment se passe l'intégration des jeunes ?
R: "Cela se passe bien en général parce qu'un nouveau a toujours un partenaire de club avec lui en équipe de France, sauf Nedim Remili (unique joueur de Créteil) cette année. Ils ne se sentent ainsi pas dépaysés. A vrai dire, on ne fait pas trop attention à leur âge. On les considère comme des coéquipiers à part entière. C'est plus le job de l'entraîneur de faire la différence."
Q: Comment abordez-vous cet Euro, organisé six mois avant les jeux Olympiques ?
R: "Dans notre sport, il y a toujours des échéances importantes. Personnellement, j'essaie de jouer tous les matches à fond et de les gagner. Cet Euro, j'y vais sans pression mais sans vouloir me faire marcher dessus non plus. Je ne vais pas à une compétition pour jouer à moitié. Cela m'agacerait ainsi que mes coéquipiers. On y va tous pour essayer de se faire plaisir en jouant notre meilleur handball. On veut laisser aux autres équipes cette pression qui parfois empêche de faire de bons matches."
Q: Est-ce une rampe de lancement pour les JO ?
R: "Non, parce que les Jeux, c'est dans longtemps. On ne peut pas tout comparer. Il y a quatre ans, on avait perdu l'Euro (11e), puis on avait gagné les Jeux. On peut aussi tout gagner et tout perdre. Il faudra avant tout se remettre en question et ne pas penser que cela se fera facilement."
Q: Quel enseignement aviez-vous tiré de l'Euro-2012 ?
R: "On a su reconnaître nos erreurs. A l'époque, on avait mal travaillé, mal préparé l'Euro. Il n'y a pas de secret. Aujourd'hui, il ne faut pas repenser à 2012. C'est du passé et l'équipe a bien changé: la moitié des gars n'est plus là."
Q: Quels sont les dangers à éviter pour réussir l'Euro ?
R: "Ce qui met une équipe en échec, c'est sa préparation d'avant-match et les doutes qu'elle peut rencontrer durant la rencontre. Si on baisse la tête, que l'on joue avec le frein à main et que l'on a peur de rater, on perd. On ne doit pas avoir peur de mal faire. Ce sera une épreuve pour les nouveaux qui ne connaissent pas les difficultés d'une telle compétition. S'ils arrivent à la surmonter, ils tireront l'équipe vers le haut. Ils devront libérer leur talent pour nous aider, nous les cadres."
Q: Avez-vous déjà eu peur de mal faire ?
R: "Cela m'arrive rarement. C'est bizarre, mais cela m'arrive d'avoir cette crainte quand je joue contre une équipe bien plus faible que la mienne. Mais je n'ai jamais peur de mon adversaire. Un jour, quelqu'un m'a dit de ne jamais avoir peur d'être ridicule et je m'en suis servi. Quand on met le pied sur le terrain, il ne faut pas penser à ce qui risque de se passer si on fait mal les choses."
Propos recueillis lors d'un point presse