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© AFP/Mark RALSTON
Le président de LA 2024 Casey Wasserman, le 31 mars 2017 à Los Angeles
Petit-fils d'un magnat d'Hollywood, Casey Wasserman est déjà à 43 ans un nom incontournable du sport aux Etats-Unis: à la tête de LA 2024, il espère donner un nouveau souffle au mouvement olympique, comme l'ont fait les organisateurs des JO-1984.
Il avait à peine dix ans lorsque Los Angeles a accueilli pour la deuxième fois, après 1932, les jeux Olympiques d'été. Et c'est peu dire que le souvenir de l'événement, notamment le relais de la flamme olympique auquel il a pris part, a marqué l'enfant des beaux-quartiers de Los Angeles.
"Porter la flamme a été quelque chose d'incroyable, on pouvait sentir cette énergie et cette excitation dans tout Los Angeles, ces dix-sept jours des JO-1984 ont vraiment été magiques", se souvient le patron du comité de candidature à l'organisation des JO-2024 à Los Angeles.
"Ces Jeux ont eu un impact particulier dans ma vie et, je pense, dans la vie de nombreux habitants de Los Angeles. Assister à un spectacle d'une telle ampleur est clairement l'une des choses qui m'ont motivé à faire carrière dans le sport", sourit-il.
Avec son nom, sa fortune et le carnet d'adresses de son grand-père, il aurait en effet pu/dû faire carrière dans le cinéma ou l'industrie musicale.
- Le mythe Hollywood -
Lew Wasserman, figure révérée en l'absence d'un père distant, est l'un de ceux qui ont crée le mythe Hollywood: agent d'acteurs, il s'est retrouvé dans les années 1960 à la tête des mastodontes Universal Studios et Decca Records, cédés en 1990 pour plus de six milliards de dollars.
L'homme d'affaires, très redouté, avait une passion pour le sport qu'il a inoculée à son petit-fils, notamment lors de leur petit-déjeuner hebdomadaire du samedi dans un "deli" de Beverly Hills, rendez-vous incontournable jusqu'à la mort du "patriarche" en 2002.
"Il adorait le sport, comme spectateur, comme opportunité de business. Il a très rapidement saisi l'intérêt du sport quand on est à la tête d'un géant des médias", insiste son petit-fils.
Adolescent, Wasserman assiste aux plus grands événements sportifs, comme le Super Bowl, la finale NBA ou encore Wimbledon et apprend aux côtés des pionniers du sport-business.
C'est le football américain qui retient d'abord son attention: il lance en 2000 à Los Angeles, privé d'équipe NFL de 1994 à 2016, les Avengers, une franchise d'un championnat professionnel en salle, mais arrête les frais après neuf saisons.
En parallèle, il devient l'un des agents les plus influents du sport professionnel américain. L'entreprise, partie à la conquête de l'Europe et du football, est désormais considérée comme la quatrième agence la plus importante du secteur.
- 'Le tournant de 1984' -
En juillet 2014, après l'abandon de la candidature de Boston, initialement retenue par le Comité olympique américain au détriment notamment de Los Angeles, Wasserman a repris le flambeau.
"C'est quelque chose d'unique, quelque chose que je ne pouvais ignorer (...) Tout ce que j'ai fait avant m'aide, je ne pars pas de zéro", admet ce proche de la famille Clinton qui a apporté son soutien financier à la candidature d'Hillary face à Donald Trump.
Pour ramener les Jeux d'été aux Etats-Unis pour la première fois depuis 1996 et prendre le meilleur sur Paris, LA 2024 veut innover et utiliser des structures déjà existantes, comme pour le Village olympique qui sera établi, en cas de succès le 13 septembre à Lima, sur le campus de l'université d'UCLA.
"On ne pourrait pas construire un Village olympique aussi bien situé et aussi bien équipé. Cela n'a aucun sens d'un point de vue économique", insiste-t-il.
L'esprit des JO-1984, souvent présentés comme un modèle de réussite économique, plâne sur le projet LA 2024.
"1984 a été un tournant. L'époque est différente, le monde est différent, on ne peut pas comparer, mais ces Jeux sont un modèle de privatisation, de responsabilité et de professionnalisme qui nous inspire", rappelle-t-il.