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© AFP/JEFF PACHOUD
Memphis Depay, le 8 février 2017, à Lyon
"On va inscrire en lettres d'or cet objectif de l'Europa League en sachant que le vainqueur se qualifiera pour la Ligue des Champions": Lyon est largué en championnat et son président Jean-Michel Aulas fait désormais de la "petite" Coupe d'Europe la priorité pour retrouver la "grande".
Le chemin sera long et commence jeudi (19H00) sur le terrain du club néerlandais d'Alkmaar en 16e de finale aller de la C3.
Le patron de l'OL, qui voit monter la colère des groupes ultras face à des résultats médiocres en 2017, pense aussi pouvoir remotiver ses troupes par le biais de l'Europa League où l'OL a été reversé après avoir fini 3e de son groupe en C1 derrière la Juventus Turin et Séville.
Décroché dans la course pour le podium, le club aux dix défaites cette saison en L1 accuse un déficit de treize points sur Nice (3e). Au classement, Lyon, 4e, se retrouve même sous la menace de l'ennemi juré Saint-Etienne (5e), à un point derrière...
"On reste dans les places européennes (qualificatives pour l'Europa League) mais nettement en dessous de nos objectifs. Le podium, c'est encore une possibilité mais ça devient extrêmement tendu", admet "JMA", même si Lyon compte un match en retard en championnat.
Après un bel automne (remontée du 10e au 4e rang), l'OL connaît un début d'année difficile avec cinq défaites en huit rencontres en 2017.
Et Lyon a aussi pris la fâcheuse habitude de perdre contre les sans-grade. Rien d'étonnant: Nabil Fekir avait reconnu, le 26 janvier en conférence de presse "qu'il manquait un peu de motivation contre les petites équipes".
Donc acte: Lyon s'est incliné face à Guingamp à trois reprises cette saison dont une en Coupe de la Ligue alors que la finale se jouera au Parc OL, mais aussi face à Dijon (13e), Caen (18e), Lille (17e) et même Lorient (20e et bon dernier).
- Vulnérable à l'extérieur -
Or, AZ Alkmaar, 4e du championnat néerlandais à l'ombre de l'Ajax Amsterdam, du PSV Eindhoven ou du Feyenoord Rotterdam, ne fait pas partie du Gotha européen.
Vulnérable à l'extérieur avec trois défaites sur ses quatre derniers déplacements, Lyon devra donc se faire violence aux Pays-Bas pour satisfaire aux exigences présidentielles et revenir avec un résultat positif.
"L'Europa League est une compétition qui peut nous permettre d'écrire une histoire et de jouer souvent au Parc OL", a encore insisté le patron.
Car pour être rentable, l'enceinte moderne dont dispose désormais le club a besoin d'affiches, comme celles de la Ligue des Champions ou bien la finale de la C3 qu'il accueillera en 2018. Mais le nouveau stade de 59.000 places peine à se remplir et à fidéliser le public.
Ils étaient à peine 20.000 présents dans les gradins contre Nancy (4-0), un match disputé dans une ambiance rendue délétère par la fronde des groupes ultras. Et le retour contre Alkmaar a peu de chances de séduire un large public, car il sera disputé un jeudi à 21h05...
Pour cela, il faudra franchir quelques tours supplémentaires d'Europa League, espérer tomber contre un gros et le battre.