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Les joueurs du PSG à l'entraînement le 12 septembre 2016 au Camp des loges, à Saint-Germain-en-Laye
En difficulté dans le jeu et en manque de confiance, le Paris SG d'Unai Emery est sous pression avant de débuter la Ligue des champions, mardi face à Arsenal (20h45), et devra éloigner le spectre de la crise, si tôt dans la saison.
C'est la première fois, depuis qu'il est passé sous pavillon qatari à l'été 2011, que le PSG aborde la compétition reine avec autant de doutes accrochés à ses crampons. Et pour Emery, son nouvel entraîneur recruté précisément pour franchir un palier sur la scène continentale après quatre échecs consécutifs en quarts de finale, la tension est déjà très forte.
Car le contexte actuel ne prête pas à l'optimisme pour des Parisiens en difficulté depuis deux semaines en championnat, après une défaite franche à Monaco (3-1) et un nul concédé dans les derniers instants vendredi au Parc des Princes face à Saint-Etienne (1-1).
Dans les deux cas, le résultat est venu sanctionner un contenu assez famélique en termes d'animation de jeu et d'occasions, preuve que les joueurs, nouveaux comme anciens, peinent à assimiler la méthode Emery.
L'immédiate conséquence est que Paris ne possède plus vraiment de marge sur ses principaux concurrents de la Ligue 1. Et recevoir Arsenal, son rival numéro un dans le groupe A, n'est pas vraiment un cadeau, même si une victoire aux dépens d'un tel adversaire viendrait à point nommé redonner quelques certitudes au groupe parisien.
- Quelle équipe alignée ? -
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Les matches de mardi en Ligue des champions
Car, si de nombreuses interrogations accompagnent les débuts balbutiants du technicien basque, les joueurs sont aussi responsables, comme l'a induit vendredi Thiago Motta. L'Italien a appelé chacun "à faire plus". "On doit s'améliorer, a-t-il martelé. Il manque beaucoup de choses. On sait qu'on peut faire mieux."
Mardi, va retentir la petite musique de la Ligue des champions, qui a d'habitude le mérite de concentrer toute l'attention et la motivation des Parisiens. Il faudra au moins pousser au paroxysme ces vertus morales pour compenser les faiblesses techniques, voire tactiques actuelles.
"Je suis convaincu qu'on va s'améliorer et c'est la première opportunité de le montrer. Ce que je vois me plaît, je pense que l'équipe va répondre présent", a déclaré Emery lundi en conférence de presse.
Alors que l'incertitude planait sur la présence de cadres diminués par des blessures, la dernière séance d'entraînement a laissé entrevoir des nouvelles rassurantes pour la plupart d'entre eux puisque seul Layvin Kurzawa (cuisse) est forfait.
Le latéral droit Serge Aurier (cheville) est finalement apte et devrait débuter, tout comme l'arrière gauche Maxwell, a priori remis de sa blessure au dos. Thiago Silva semble également en mesure de tenir sa place, malgré plus de six semaines d'absence (hanche).
- Paris contre-attaque ? -
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L'attaquant d'Arsenal Olivier Giroud lors d'un entraînement le 12 septembre 2016 près de Londres
Seule surprise, de taille, dans le groupe parisien : la non-convocation d'Hatem Ben Arfa, sans qu'aucune explication n'ait été donnée par le club. Paie-t-il le retour dans le groupe de Javier Pastore, remis de sa blessure à un mollet ?
Du côté d'Arsenal, les préoccupations sont aussi défensives puisque deux axiaux sont forfait (Mertesacker et Gabriel). Mais la bonne nouvelle du jour est venue de Laurent Koscielny, pour qui "tout va bien", selon Arsène Wenger, après avoir été touché au visage le week-end dernier contre Southampton.
Si, comme Paris, ils sont encore en rodage dans le jeu, les Gunners ont en revanche bien maîtrisé leur money time face aux Saints (2-1) avec une victoire dans le temps additionnel.
Enfin, contrairement à la plupart des adversaires des Parisiens en championnat, Arsenal ne devrait pas déroger à sa philosophie de jeu porté vers l'offensive. "Il nous faudra jouer crânement notre jeu. Vers l'avant", a exhorté Wenger en conférence de presse.
D'une certaine façon, voir les Gunners jouer offensivement pourrait convenir à Emery, a priori plus à l'aise avec l'idée de presser l'adversaire et contre-attaquer, que de faire le jeu.
Mais cela conviendra-t-il à ses joueurs, habitués au cours de l'ère Laurent Blanc, ces trois dernières années, à monopoliser le ballon et dominer ? Derrière cette question se pose celle du changement de mode opératoire qui semble plomber l'équipe.
Mardi, il faudra que le PSG y apporte une réponse positive. Sinon, ce seront au tour des questions qui fâchent d'être posées.