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Le Paris SG, revanchard mais à l'effectif diminué et en proie au doute, aborde le premier gros tournant de sa saison mardi, avec ce 8e de finale aller de la Ligue des champions face à Chelsea, son bourreau de l'an passé.
C'est en quart de finale de la précédente édition que l'ambition assumée du PSG version qatarie de s'emparer de la Coupe aux grandes oreilles s'est brisée sur le roc des Blues, guidé par son spécialiste de l'épreuve José Mourinho.
Il s'en était pourtant fallu de très peu, les Londoniens et Demba Ba ne faisant la différence que dans les derniers instants du match retour (2-0), alors que Paris s'était imposé à l'aller (3-1).
Avant cette rencontre qui allait révéler aux Parisiens ce qui leur manquait en terme d'expérience et d'intensité pour aller plus loin dans la compétition reine, le rapport de force était autrement plus indécis que cette année. Paris dominait aisément la Ligue 1 et faisait très peur avec Ibrahimovic, alors irrésistible, dans ses rangs. Chelsea, en reconstruction avec des jeunes à aguerrir, alternait alors le bon et le moins bon.
Cette fois, face à des Blues bien plus redoutables et qui caracolent en tête de la Premier League, le PSG part avec beaucoup moins d'assurance et d'arguments à faire valoir.
Sur le plan physique, c'est l'hécatombe. Et elle est survenue en un seul match, samedi après-midi en L1 contre Caen (2-2), avec les blessures de Cabaye (adducteurs), Aurier (quadriceps) et Lucas (adducteurs), tous trois forfait mardi.
Marquinhos, Motta, Matuidi et Pastore, sont eux finalement dans le groupe. Mais sont-ils vraiment à 100% ?
"On ne peut pas attaquer un match comme celui-là si on n'est pas à 100%. Ceux qui débuteront seront à 100%", a assuré Blanc lundi. L'état de son banc de touche, en revanche, n'inspire pas la plus grande confiance.
- Thiago Silva y croit -
Ces blessures aux corps génèrent par ailleurs des bleus à l'âme. Il n'y avait qu'à entendre les Parisiens déplorer ces coups du sort pour comprendre qu'ils n'en revenaient pas, à l'image d'Ibrahimovic, qui a assuré n'avoir "jamais vu ça".
Qui plus est, mentalement, Paris pâtit forcément aussi du scénario final de cette rencontre finie à neuf contre onze et qui a vu Caen lui arracher le match nul en deux minutes dans les arrêts de jeu. Avec pour autre conséquence de ne pas avoir pris la tête du championnat, ce qui eut été une première cette saison et un gage de confiance retrouvée.
Au contraire, le doute, né de résultats moyens et d'une qualité de jeu en deçà des espérances, s'accroche, même si Thiago Silva, en bon capitaine retrouvé, s'est empressé de monter au front: "Je veux dire à nos supporteurs qu'ils doivent être confiants. Je pense qu'on sera prêt. On est très fort, très motivé".
Et "fort", il faudra l'être, car être "motivé" ne suffira pas pour bousculer un adversaire qui a eu le loisir de préparer sereinement ce rendez-vous, sans jouer durant un week-end réservé à la Cup dont il a été éliminé fin janvier, certes piteusement à domicile (4-2) par Bradford, une équipe de 3e division.
Contrairement à Blanc, Mourinho sait qu'il peut compter sur un effectif au complet, sans blessé ni suspendu, avec notamment son buteur Diego Costa, plein de fraîcheur après trois matches de suspension en championnat, et son perforateur Eden Hazard, tout récemment prolongé jusqu'en 2021.
Mais malgré la somme d'indisponibilités, Paris se présentera avec tous ses cadres opérationnels. Ce sont bien ces joueurs achetés à coups de millions qui sont censés le porter dans ce genre de rendez-vous qui font ou défont une saison.
La charnière Thiago Silva-David Luiz a ainsi l'occasion de justifier son statut de meilleure défense du monde attribuée par la Fifa malgré sa déroute au Mondial brésilien. Cavani, lui, l'opportunité de marquer dans un grand match. Et "Ibra" de montrer qu'il est encore le grand Zlatan.